Le secteur de la culture de la wilaya d’Alger sera doté de 34 nouvelles bibliothèques municipales de proximité, dont la réalisation sera financée par la Caisse de solidarité et de garantie des Collectivités locales, selon un bilan du secteur cité dans le communiqué annuel des activités de la wilaya pour l’exercice 2015.
La wilaya d’Alger a déjà bénéficié de 20 bibliothèques dans le cadre de la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales, selon le bilan présenté récemment devant les élus de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) lors d’une session ordinaire. Les travaux de cinq bibliothèques ont démarré dans le cadre de ce programme qui prévoit la réalisation de 34 nouvelles bibliothèques. En 2015, plus de 100.000 titres ont été distribués sur les bibliothèques municipales. Les bibliothèques municipales constituent un lieu très prisé par les élèves devant se présenter aux examens du BEM et d Baccalauréat pour mieux réviser en groupe et tirer profit des livres et anales disponibles. La bibliothèque de Dar El Beïda enregistre, en cette période, une forte affluence des étudiants et élèves. Néanmoins, le siège de cette bibliothèque, qui abritait autrefois une église, est exigu et aucune extension n’est autorisée pour préserver l’architecture de l’édifice, selon les responsables de cette structure. La surcharge sur cette bibliothèque est due au fait que cette dernière accueille des élèves de communes voisines, à l’instar d’El Mohamadia, de Bab Ezzouar et de Rouïba, alors que le nombre d’adhérents dépasse les 1.000 par an, a déclaré à l’APS le directeur de la bibliothèque, Mourad Kebir. De son côté, le maire de Dar El Beïda a souligné que le projet de réalisation d’une nouvelle bibliothèque dans une commune qui compte 100.000 habitants était nécessaire, proposant la réalisation de cette structure à la cité des Bananiers ou à Ismaïl Yefsah. La présidente de l’APC de Heraoua, Mme Azouni Houria a affirmé que le manque de ressources financières de cette collectivité ocale avait amené l’APC à prendre la décision de relier cette structure à l’établissement « Arts et culture » signalant qu’il n’y avait aucun projet de bibliothèque malgré la surcharge dans l’unique bibliothèque municipale. La directrice de la bibliothèque, Lamari Fatma a affirmé que celle-ci était très fréquentée par les étudiants, élèves et enseignants universitaires ajoutant qu’elle comptait 5.000 titres dans diverses spécialités. Dans la commune de Mohamadia, la bibliothèque sise à la cité Zerhouni Mokhtar connaît une affluence importante de la part des élèves qui ont contesté les horaires de travail de cette structure qui ne travaille que quelques heures par jour. Faute de pouvoir emprunter les livres, les élèves se contentent de se réunir dans la bibliothèque pour préparer leurs examens.
La responsable de la bibliothèque a assuré que les lacunes enregistrées étaient dues à l’absence d’encadrement spécialisé précisant que plus de 5.000 titres disponibles n’étaient pas accessibles faute de numérotation et d’enregistrement. Les élèves de la commune de Rouiba ne sont pas en meilleure situation que les autres du fait que la bibliothèque municipale n’a pas été rénovée suite aux dégâts occasionnés par le séisme de 2003. Selon le secrétaire général de la commune, Abdelhamid Aiza, le retard enregistré dans la réhabilitation de cet édifice public, sera rattrapé en le transformant en centre culturel, tandis que des travaux de réalisation de deux bibliothèques au profit des habitants de la commune seront lancés prochainement. De son côté, Mme Djebali Farida, présidente de la commission des affaires sociales, culturelles, religieuses et de la jeunesse et des sports à l’APW a affirmé que la commission avait relevé, au cours de ses visites de terrain, un manque flagrant en moyens de gestion de ces structures, notamment en ce qui concerne l’encadrement humain, la plupart des travailleurs au niveau de ces bibliothèques étant des fonctionnaires de la commune. Elle a également déploré l’absence de bibliothèques dans plusieurs communes d’Alger tels que Draria, Birtouta, Dar El Beida et Rouiba. L’APW a consacré près d’un milliard de centimes pour renforcer le budget de ces structures, outre les quotas de livres fournis par la Direction de la culture et acquis des différentes manifestations culturelles organisées en Algérie tels que, Constantine capitale de la culture arabe.