Les chanteurs Zinedine Bouchaâla et Kamel El-Guelmi ont offert, jeudi soir, au public de la salle Ahmed-Bey de Constantine un harmonieux cocktail de mélodies algériennes. Entouré de son groupe de musiciens, le chanteur constantinois Zinedine Bouchaâla a conquis le public constitué majoritairement de familles et de jeunes gens dont plusieurs se sont laissé aller à des pas de danse. Fidèle à son habitude, l’artiste de la ville des Ponts a commencé par mettre le nombreux public en appétit en interprétant plusieurs « ibtihalat » puis une chanson dédiée au mois sacré de ramadhan, suivie de « braouel » comme « Allah la ilaha ila Allah » et « Allah dayem hay ». Les morceaux « Qaçantina », « Chayek ya nas » et « Mohamed chafiaâ lakhlayek » ont fait vivre aux férus du chant Aïssaoua une vraie soirée de fête, dans la pure tradition de la ville du Vieux Rocher, au cours de laquelle les rythmes se sont peu à peu emballés et montés en cadence jusqu’au summum du « tahouel » (transe) à travers « Ya chadli ya bellahcène », « Salat ala ennabi Mohamed » et « Khamar ya khamar ». Même si c’est dans un tout autre genre, l’artiste Kamel El-Guelmi n’a pas tempéré l’ambiance de la salle en interprétant un florilège de ses chansons qui font le bonheur des passionnés de musique populaire chaouie. De « Arkeb warwah » à « Gatich oulidi gatich », la soirée a baigné dans une atmosphère festive qui a enthousiasmé un public avide de rythmes « bien sentis ».Plusieurs autres titres célèbres, puisés dans la musique du terroir des Aurès, comme « Talaâ nachki lelbey », « laswad magrouni », « lyam kif errih felbarima » et autres ont également été interprétés. La soirée de jeudi soir avait auparavant été « inaugurée » par la jeune Malya Saadi, fille de Hsissen Saadi, grand auteur, compositeur et interprète de Chaâbi, une des rares femmes algériennes à avoir « osé » s’attaquer à un domaine de chant longtemps réservé aux hommes. La voie suave et prenante de Malya a transporté le public dans le monde merveilleux du Châabi avec, notamment, le célèbre standard du regretté Hadj M’hamed El Anka « Sobhan Allah ya l’tif ». Cette soirée était organisée par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI) dans le cadre de la manifestation « Constantine capitale de la culture arabe 2015 ».
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