On avait déjà prédit, dans ces mêmes colonnes, que la valse des entraîneurs de la Ligue 1 va battre cette saison tous les records. Il a suffi de quelques jours seulement pour que cette hypothèse se confirme.
En effet, ils sont déjà neuf coachs à avoir démissionné ou démis de leurs fonctions, et ce, après seulement quatre journées de championnat. Rien qu’après la quatrième journée, disputée le week-end dernier, trois coachs ont décidé de quitter le navire de leurs désormais ex-clubs respectifs.
il faut dire que même les deux clubs encore en lice dans les compétitions africaines, en l’occurrence, le CR Belouizdad, le quadruple champion d’Algérie en titre, et l’USM Alger, vainqueur de la coupe de la CAF et de la Supercoupe africaine au cours des trois derniers mois, n’ont pas échappé à la cette fâcheuse habitude.
Le Belge Vandenbroeck et Abdelhak Benchikha ne sont plus les entraîneurs du CRB et de l’USMA respectivement. Les matchs qu’ils ont dirigés samedi dernier match avec leurs équipes contre l’USM Khenchela et la JS Kabylie, respectivement, tous les deux soldés par des défaites. Même sort qu’a connu Abdelkader Yaiche, l’entraineur de l’ASO Chlef, qui a lui aussi jeté l’éponge au lendemain de la défaite de son équipe sur le terrain du MC El Bayadh.
Mais sans doute, c’est le départ de Benchikha de l’USMA qui a constitué la surprise, tant que personne n’avait prédit que l’homme opte pour cette démarche après avoir réussi à mener les Rouge et Noir à deux sacres continentaux historiques. « L’entraîneur Abdelhak Benchikha a annoncé sa démission après avoir été insulté par des supporters à l’entrée du stade Omar-Hamadi, au moment où il s’apprêtait à diriger la séance d’entraînement », a précisé, dans la soirée de lundi, la direction de l’USMA sur sa page officielle Facebook. Le club de Soustara a raté son début de saison en championnat, en concédant deux défaites en déplacement, face respectivement au Paradou AC (1-0) et à la JSK (1-0). L’USMA compte deux matchs en moins à disputer à domicile face à l’USM Khenchela (13 octobre) et sur le terrain de l’ES Sétif (24 octobre).
« Après avoir été la cible d’une frange de supporters, Benchikha a aussitôt présenté sa démission, en déclarant qu’elle est irrévocable », selon la même source. Une version démentie par Benchilkha lui-même, qui a déclaré n’avoir été insulté par personne, précisant que sa démission est motivée par des ‘’convictions personnelles’’, refusant de s’étaler sur les véritables raisons qui l’ont poussé à jeter l’éponge. Le club est qualifié pour la phase de poules de la nouvelle édition de la Coupe de la Confédération dont la première journée aura lieu fin novembre prochain. Avant Benchikha, Vandenbroeck et Yaiche, six autres entraineurS de l’élite avaient soit démissionné soit été démis de leurs fonctions. On fait allusion à Bougherara (CS Constantine), Leknaoui (Paradou AC), Amrani (ES Setif), Azziz Abbès (NC Magra), Bouzidi (JS Kabylie) et Hamici (MCE El-Bayadh). Qui arrête l’hemorragie ?
Hakim S.