Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, s’est montré déçu du rythme non évolutif qui marque l’opération de vaccination contre le Covid-19 notant que 4,7 millions d’Algériens, soit 23% seulement, ont achevé leur processus vaccinal alors que 6 millions de personnes n’ont reçu qu’une seule dose.
S’exprimant hier en marge de la célébration de la journée nationale du don de sang, Benbouzid a révélé que le taux de vaccination des enseignants et des professionnels de la santé n’a pas dépassé les 20%, alors que ce taux est estimé de 1% seulement parmi les étudiants. Autant dire que la campagne vaccinale n’avance pas comme voulu, souligne le premier responsable du secteur de la santé qui met en garde contre le relâchement constaté depuis plusieurs semaines. Selon le ministre, beaucoup de personnes croient que la pandémie est terminée ce qui les a même poussé à ne pas se présenter pour recevoir leur deuxième dose de vaccin, relevant que c’est pourtant le moment idéal afin de se protéger par la vaccination, puisque le risque d’une quatrième vague reste soutenue, prévient-il. Notant qu’il n’est pas possible de forcer les gens à se vacciner, Benbouzid souligne toutefois que l’accès à plusieurs services publics pourrait être soumis à la présentation de la carte vaccinale, comme cela a été adopté par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Rappelant que l’objectif des autorités est de vacciner au moins 70% de la population avant la fin de 2021, pour atteindre l’immunité collective, le ministre de la Santé a indiqué que l’Algérie dispose d’un stock de 13 millions de doses de vaccins réparti au niveau des différents centres de santé à travers le territoire national.
A. N. Chalal