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VACCINATION ANTI-COVID-19 À ORAN : Faute de sensibilisation, les citoyens n’y affluent pas

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La crainte d’une nouvelle vague de l’épidémie fait craindre le pire aux responsables du secteur de la santé à Oran qui n’hésitent pas à dénoncer un relâchement de la vigilance des citoyens qui ne s’embarrassent plus pour passer outre les gestes barrières et autre consignes de sécurité. Des salles des fêtes qui ne sont pourtant pas autorisées à reprendre leur activité, voient leur carnet de commande pour les mariages exploser, au moment où les marchés hebdomadaires ont renoué avec la foule des grands jours sans aucun respect des gestes barrières. « le marché hebdomadaire de Gdyel accueille des foules venues des quatre coins de la wilaya, et aucune consigne de sécurité n y’ est respectée », déplore un habitant de la ville. Le coup d’envoi de la saison estivale a été donné et  les complexes se sont lancés dans une véritable chasse aux clients sans prendre la peine de faire respecter les consignes prévues pour faire barrage à la propagation de la maladie. Il y a quelques jours, un bilan de la Direction de la santé de la wilaya indiquait que seulement près de 3% de la population ciblée par la campagne de vaccination ont reçu leur dose de vaccin. « Ce n’est pas un problème de disponibilité du produit qui est derrière la désaffection constatée. C’est un problème de sensibilisation. On a lancé la campagne, aménagé des vaccinodromes mais on n’a pas lancé une campagne pour sensibiliser les citoyens à se faire vacciner. À Tahtaha, le chapiteau installé pour recevoir les candidats à la vaccination affiche vide. Pourtant il est installé dans une partie de la ville qui connait un grand mouvement de la population », indique une source de la direction de la santé. La campagne de vaccination lancée le 2 février dernier peine à connaître son rythme de croisière au moment où le nombre des cas connait une courbe inquiétante. « Il y’a quelques jours, j’avais décidé de me rendre à un EPSP pour me vacciner. J’avais pris le soin d’emmener mon épouse qui souffre d’hypertension et ma mère qui est porteuse d’un pacemaker. Je croyais que j’ allais trouver la grande foule, mais nous n’étions que cinq personnes dans la salle d’attente. C’est un problème de sensibilisation », indique ce citoyen. Les services de la direction de la santé ont ciblé une population de plus d’un million de citoyens à faire vacciner. Ce contingent est composé de personnes à risque du troisième âge ou souffrant de maladies chroniques. Mais à ce jour, la vaccination peine à être lancée. Il y’a lieu de rappeler que la wilaya d’Oran a reçu depuis le début de la campagne de vaccination 46 333 doses de vaccin, soit 3.975 doses du vaccin russe « Spoutnik », 1.860 doses du vaccin chinois « Sinopharm », 21.550 doses du vaccin anglais « Astra Zeneca », et enfin 18 948 doses du vaccin chinois « Sinovac », indique le communiqué de la direction de la santé. Ces quantités et même si elles sont une goutte d’eau pour une population estimée à plus de 2 millions d’âmes,  n’ont pas été toutes consommées en raison de l’absence d’une campagne visant à faire adhérer la population à la lutte contre la pandémie. À ce jour et après plus de deux ans depuis l’apparition de la Covid-19, il existe encore des sceptiques qui continuent de croire que la maladie est une invention des médias et une facette de la guerre entre les laboratoires de fabrication de produits pharmaceutiques.  Mais pendant ce temps, Oran est classée deuxième en matière de cas d’atteinte et le nombre de malades risque encore d’augmenter puisque les geste barrières sont royalement ignorés.
Slimane B.

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