Accueil ACTUALITÉ VACCIN CONTRE LA COVID-19 : Le Dr Merabet craint des « faux espoirs »

VACCIN CONTRE LA COVID-19 : Le Dr Merabet craint des « faux espoirs »

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Face à une épidémie apparue en décembre 2019 en Chine, et qui n’en finit pas, un possible vaccin contre le nouveau Coronavirus suscite l’espoir dans le monde entier.
Preuve en est, la course aux vaccins contre le coronavirus se poursuit. D’ailleurs plusieurs candidats de l’antidote sont en phase 3 des essais cliniques, Pfizer et Biontech ont annoncé lundi que leur vaccin serait efficace à 90 %. Une annonce évidemment porteuse d’espoir, mais que la communauté scientifique accueille avec prudence, en attendant d’avoir des données complètes sur son efficacité et son innocuité, dans ce cadre, le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des Praticiens de la Santé publique a affirmé que c’est trop tôt pour « crier victoire ».
Il dira «c’est encore au stade expérimental, certes on avance, on en prend acte, mais c’est trop tôt pour crier victoire. D’autres pays, et d’autres laboratoires de renom, avaient annoncé il y a quelques mois, qu’ils avaient trouvé un vaccin, que leur candidat était aussi efficace, mais à ce jour nous n’avons toujours rien ! Il y a en effet des résultats de recherches prometteurs, toutefois l’OMS n’a pas encore cité ce vaccin». Le président du SNPSP, craint qu’à chaque annonce de ce genre, naissent de faux espoirs pour les patients. «Ça relève d’une compétition, d’une course effrénée pour se tailler une part du marché, chaque équipe de recherche, chaque laboratoire…veut absolument s’installer sur ce marché mondial, je ne pense pas qu’il y ait un vaccin avant mars 2021, les chercheurs se donnent encore six mois de marge. Généralement un vaccin ou un médicament n’est promulgué que quatre ou cinq ans après les essais cliniques, mais dans ce cas précis de pandémie, on se doit de raccourcir les délais car il y a urgence, il y a des millions de personnes atteintes à travers le monde, il y a des morts…». Lyes Merabet conclura qu’il s’agit de vaccins qui vont être utilisés à l’échelle mondiale, il faudra donc impérativement respecter trois critères importants.
Également, plusieurs pays se sont précipité à signer des accords afin qu’il soient fournis par ce vaccin contrairement à d’autres, il qui n’ayant pas pris leurs dispositions, comme cela semble être le cas de l’Algérie, devront selon toute vraisemblance attendre encore plusieurs mois s’ils espèrent se procurer ce vaccin. Concernant les pays qui comptent l’acheter, se trouvent les États-Unis tête de liste en signant un accord d’une valeur de deux milliards de dollars pour la fourniture de 100 millions de doses du vaccin dès qu’il sera disponible. La première puissance mondiale n’est pas seule puisque le Japon a également conclu un accord pour la livraison de 120 millions de doses. Le Royaume-Uni et le Canada ont quant à eux commandé 30 millions et 20 millions de doses respectivement, tandis que l’Union européenne s’apprête à finaliser bientôt une commande pour la livraison de 300 millions de doses. Même des pays à revenus modestes à l’image du Pérou ou du Costa Rica ont pris les devants en commandant respectivement 10 et 3 millions de doses.
Pour rappel, le géant pharmaceutique américain Pfizer a annoncé lundi passé que son vaccin contre la Covid-19 élaboré dans le cadre d’un partenariat avec le laboratoire de biotechnologie allemand BioNTech dispose d’une efficacité à 90%, provoquant une vague d’espoir à travers le monde quant à l’éventualité de la distribution d’un vaccin pour lutter contre la pandémie du coronavirus. L’annonce par Pfizer et BioNTech sur l’efficacité du vaccin a été établie sur la base de la première analyse intermédiaire de l’essai clinique de leur vaccin, actuellement dans sa troisième phase. Cette dernière phase clinique a débuté en juillet dernier avec la participation de 45 000 personnes volontaires pour tester le vaccin. La moitié a reçu le vaccin et l’autre moitié a reçu un placebo. Sur ces dizaines de milliers de volontaires, seuls 94 ont été infectés par le coronavirus suggérant que le vaccin est à au moins 90% d’efficacité.
S. Oubraham

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