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USM Alger ou les 7 raisons qui expliquent un exercice en Rouge et Noir

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Quatorze points d’avance. Et pourtant ! Pourtant, et en froid avec leur public depuis le dernier match nul concédé dans le derby algérois face à l’ennemi intime mouloudéen, les Usmistes algérois, qui se savaient théoriquement champions d’Algérie depuis plusieurs semaines (théoriquement s’entend et c’est désormais officiel depuis samedi et la large victoire devant la lanterne rouge dans un match des extrêmes qui tournera finalement à la simple formalité comme le prouve le score final de 3 buts contre rien en faveur de l’incontestable leader de l’exercice qui tire ses dernières cartouches en rouge et noir) n’ont pas raté l’occasion d’en finir avec un sacre qui ne faisait plus l’ombre d’un doute, mais avec l’impression bizarre de s’être adonné à une véritable corvée à l’arrivée d’un match(de trop) où ils ont paru abandonnés.

Quatorze points d’avance (l’écart pourrait prendre d’autres proportions sur un dauphin qui tarde à livrer son nom, tant la bataille pour la 2e place fait rage et reste incertaine) et la confirmation que joueurs comme supporters vivent mal les derniers résultats enregistrés (deux défaites de suite face respectivement à Relizane en déplacement sur un score qui laissera planer quelques doutes quant au respect de l’éthique, un revers étonnant à domicile à la réception d’étonnants Bécharis de la JSS) par un onze unioniste auquel tout souriait dès le coup d’envoi de septembre dernier, en prenant très tôt les rênes du commandement. En mettant un costume de patron qui lui ira tellement bien que ses inimitables supporters ne lui pardonneront rien. Pas le moindre raté. Un début de désamour avec notamment cette élimination surprise, lourde (1-3) en coupe d’Algérie contre le Paradou AC. Samedi, dans une partie sans enjeu, Seguer et ses coéquipiers feront normalement leur boulot sous les insultes (eh oui !) et décideront de ne pas fêter leur titre en rejoignant au coup de sifflet final les vestiaires sur la pointe des pieds. Sans le moindre regard aux tribunes. A la manière de perdants pressés de passer à autre chose. L’USMA qui gagne, l’USMA qui fait la moue. La faute à qui ? A cette fin de saison pénible sûrement, l’envie n’étant plus, au fur et à mesure que le verdict officiel approchait. Des joueurs la tête ailleurs et des fans qui demandent encore plus. Qui ne pardonnent pas facilement un raté (un nul qui fait mal et à la saveur de revers au… goût des « m’samiyas ») du genre accouché lors du dernier face à face contre le voisin de palier du MCA), un match où les Koudri and Co, pourtant dominateurs en 1ère mi-temps, ont perdu beaucoup au change en se mettant à dos leurs fans. Raté la plus belle des occasions de trôner haut dans le ciel d’Alger avec une couronne bien à leur tête. Qu’ils devront, quel paradoxe, traîner presque comme un boulet pour n’avoir pas accompli le travail dans la continuité d’une année faste qui les a vus, entre autres, aller de leurs ambitions africaines en ne ratant la consécration dans le plus prestigieux des tournois sur le continent, la très bien rémunérée Ligue des champions dans une finale perdue pour manque flagrant d’expérience. En accueillant, samedi, une ASM Oran dans la tourmente et ayant consommé depuis pratiquement depuis le début de la phase «retour» toutes ses chances de maintien avec un bilan catastrophique, les gars de Soustara- Bab El Oued, n’ont pas éprouvé trop de peine à l’emporter (largement) devant une incroyable indifférence, pour ne pas dire hostilité, de leurs supporters présents dans leur jardin de Bologhine et régler définitivement cette question de champion que des statistiques ont rendu possibles une fois la 1ère moitié du championnat bouclée. De loin plus brillante. En conformité avec le souhait de domination de ses fans qui, curieusement, ont décidé de jeter le bébé avec l’eau du bain, dès lors que leurs favoris ont «calé» en ratant la victoire face à un MC Alger qui n’y croyait pas tellement, mais ne refusera pas les cadeaux des dix dernières minutes pour revenir à la marque (deux buts précieux l’un après l’autre) et se refaire une petite santé qui lui permet notamment d’aller défier, le mental à bloc, le NAHD en finale de Coupe d’Algérie et mettre pour la 8e fois de son histoire, la dame à ses pieds, preuve de ses charmes ravageurs. Preuve aussi que les histoires d’amour ont rarement une fin. Une histoire que les Usmistes, en attendant un autre rendez-vous avec cette belle épreuve, semblent écrire en championnat en inscrivant à leur actif un 7e titre en annonçant sûrement d’autres, les observateurs avertis de la scène footballistique nationale insistant sur l’éventualité d’une décennie en «rouge et noir», donc une domination sans partage pour peu que la tendance soit maintenue. Que permet la structure actuelle d’un club seul à pouvoir revendiquer le statut de professionnel. L’USM Alger, de nouveau en N°1 du ballon rond algérien, est sur le toit d’Algérie. En toute logique. Sans discussion. Pour preuve, un parcours d’excellence. Des statistiques qui ne mentent pas quant à la légitimité de cette nouvelle couronne. Un parcours où l’on notera la bagatelle de 16 victoires, 7 nuls et 4 revers seulement. Cela donne des statistiques enviables avec 55 points et la possibilité d’améliorer ce capital lors des 3 ultimes étapes restant à disputer, loin devant ses dauphins, la meilleure attaque (47 réalisations) et une défense des plus hermétiques (26 buts contre), le coach Hamdi, une des belles surprises de la saison côté staffs techniques, regrettant toutefois la baisse de régime des ses poulains lors de la phase «retour» après une nette domination à l’«aller» et une récolte de pas moins de douze succès, trois nuls et une petite défaite, soit 39 points et un titre symbolique de champion d’hiver à valeur de maîtrise parfaite. Il a donc fallu attendre l’arrivée de la lanterne rouge du championnat pour voir l’USM Alger s’adjuger le titre de champion de l’exercice actuel. Avec la précision de taille et impardonnable qu’ils ont joué avec les nerfs de leurs supporters. A l’image de la physionomie de ce match devant l’ASMO qui a vu les Rouge et Noir tourner longtemps en rond après avoir accouché d’un 1er half sans relief et à oublier.
Avant de se rendre compte, au retour des vestiaires, qu’ils avaient un prestige à défendre, le rang de 1er de la classe à confirmer. Le reste, ils devraient l’écrire, selon toute vraisemblance, à la réception du DRB Tadjenanet à Hammadi avec une fête où il s’agira surtout de faire la paix avec les supporters. Histoire de lever les doutes et réunir la famille usmiste autour d’une couronne au goût particulier. Rendez-vous est pris.
Par Azouaou Aghilès

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