Le Centre de recherche en technologies agroalimentaires (CRTAA) de l’université Abderrahmane Mira de la wilaya Bejaia, a organisé mardi, une journée pour la découverte de l’univers du fromage et du miel. La journée qui a été organisée au niveau du campus de Targa Ouzemmour de l’université de Bejaia, a été marquée par une exposition à laquelle ont participé plusieurs fabricants de miel et du fromage, et d’une série de conférences thématiques animées par des spécialistes. La Pr Djoudad Kadji Hafsa, directrice adjointe du CRTAA, a indiqué que cette rencontre se veut un « carrefour entre le savoir-faire des unités de production de ces produits et le savoir scientifique des structures de recherche du centre de recherche ». Elle a ajouté qu’à travers cette manifestation, « nous voulons pérenniser la tradition de rencontres entre les artisans et le monde universitaire », assurant que d’autres produits agricoles et agroalimentaires seront inclus lors des prochaines éditions. Concernant l’innovation dans l’agroalimentaire, l’incubateur « Hadinal », attaché au centre de recherche, a déjà mis en place une stratégie d’accompagnement des porteurs d’idées et de projets qui s’étale de 2025 à 2027, a fait savoir Zebiri Feriel, cheffe de section ingénierie et management au sein du CRTAA. Cette stratégie consiste à accompagner les jeunes porteurs de projets dans le domaine agroalimentaire en les aidant à s’imprégner de la culture entrepreneuriale et avoir les compétences nécessaires leur permettant de manager leurs projets, a-t-elle souligné. Mlle Zebiri a indiqué qu’en 2026, l’incubateur « Hadinal » prendra en charge les projets innovants dans l’agroalimentaire, ayant candidaté dans le cadre de l’appel à projet lancé par le centre de recherche en octobre dernier et qui seront accompagnés durant tout le processus de la création de la startup. Pour pouvoir assurer la préservation du fromage et son développement, le Dr Belkhir Boussaâd, chercheur à l’institut national de recherche agronomique d’Algérie (INRAA) d’Oued Ghir, a affirmé que cette étape doit passer par la « labellisation ». Il a fait savoir également que ce produit doit répondre à certaines normes, notamment de santé et d’hygiène, mais surtout des normes microbiologiques, insistant par ailleurs sur l’implication de plusieurs acteurs essentiels tels l’université, les fabricants, et le consommateur qui « devient de plus en plus exigeant de la qualité de ces produits », a-t-il dit. Le chercheur a assuré, à l’occasion, que les incubateurs et les startups constituent une grande opportunité pour le développement de cette activité.
