La tenue du Sommet d’Alger ne s’est pas uniquement limitée à la géopolitique du gaz, mais a également été l’opportunité pour réaffirmer les liens solides de fraternité entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye.
Outre la déclaration d’Alger et la nouvelle vision visant à permettre à chaque État d’exercer sa pleine et entière souveraineté sur ses ressources nationales, le 7e Sommet du GECF a permis aux trois pays maghrébins de promouvoir et de renforcer la dynamique positive de leurs relations à des niveaux supérieurs. Maintenir un contact permanent et une coordination continue sera ainsi le meilleur moyen d’assurer la pérennité et le succès de cette coopération maghrébine, en faveur de la paix et de la stabilité sur le plan régional. Une appartenance méditerranéenne et nord-africaine qui a été au centre des débats de la réunion tripartite qui a réuni samedi soir le président Abdelmadjid Tebboune, son homologue tunisien, Kais Saied, et le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes Menfi. L’occasion pour les trois dirigeants de « passer en revue les résultats du Sommet et d’aborder la situation qui prévaut dans la région du Maghreb ». Selon le communiqué de la Présidence, la réunion s’est conclue sur « la nécessité d’intensifier et d’unifier les efforts pour faire face aux défis économiques et sécuritaires d’une manière qui profite à la région et aux peuples des trois pays ». Il a également été décidé de « tenir une réunion tripartite maghrébine, tous les trois mois, la première en Tunisie après le mois sacré du Ramadan ». Après cette rencontre, le président Tebboune a tenu une réunion bilatérale avec le président tunisien Kais Saïed, au cours de laquelle ils ont passé en revue les relations bilatérales et les moyens de les renforcer. Revenant sur sa participation au Sommet d’Alger en tant qu’invité d’honneur, le président Saïed a souligné que sa présence au Sommet s’inscrit dans le sillage des relations privilégiées entre les deux pays frères. Et d’ajouter que cette participation serait une opportunité pour réaffirmer les liens solides de fraternité entre la Tunisie et l’Algérie, soulignant à ce titre que les deux pays sont liés par une histoire commune et une volonté unique d’aller de l’avant sur la voie dans une construction commune au service d’un seul objectif, celui de servir les peuples tunisien et algérien. Il y a deux semaines, le président Tebboune avait envoyé le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf en tournée en Tunisie, en Libye et en Mauritanie, dans l’objectif de créer un cadre commun qui permettrait de coordonner les positions et de discuter des problèmes de la région du Maghreb. Ahmed Attaf avait eu d’intenses activités et discussions avec ses homologues mais aussi les chefs d’État de ces pays voisins auxquels il a remis les «messages écrits» du président Tebboune. Membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, l’Algérie s’est engagée à défendre les intérêts du continent, notamment ceux de l’Afrique du Nord, et peut donc compter sur le soutien de ses voisins pour mener à bien toutes ces missions qu’elle s’est assignées. Notamment sur les derniers développements sécuritaires dans le Sahel, le génocide à Ghaza et la crise libyenne. Sur cette dernière, Mohamed Younes Menfi a déclaré que « le progrès palpable en Libye dans les différents dossiers politique et sécuritaire et sur le plan de réalisation de l’échéance de la réconciliation nationale, depuis la signature du cessez-le-feu, a permis aux compagnies énergétiques mondiales de renouer avec le travail en Libye et d’exercer les activités d’exploration, de production et de développement ».
Hamid Si Ahmed