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Une hausse quasi-générale des prix au détail : Une énième saignée des ménages

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L’année 2016 est une année très difficile pour les ménages algériens, qui dépensent de plus en plus cher sur les produits alimentaires. Et effet, une hausse quasi-générale des prix de détail des produits de large consommation a été constatée à travers le territoire national durant le mois d’août dernier.

Selon les chiffres fournis par le ministère du Commerce et repris, hier, par l’APS, la mercuriale du mois d’août n’a pas été la même dans toutes les régions du pays. L’on a, à cet effet, constaté des différences criardes des prix entre le Nord et le Sud. Il va de soi que le Sud demeure plus cher à vivre en raison des frais de transports des marchandises plus élevés. L’été a été donc chaud pour les portefeuilles des Algériens appelés à faire face à cette hausse des dépenses. Et la hausse par rapport au même mois de l’année dernière est significative. Il a été enregistré des «bonds» dépassant les 60% pour certains produits, tels que les légumes secs. Dans cette optique, l’APS a révélé que pour les produits d’épicerie, les prix moyens à consommateurs se sont envolés, entre les deux périodes de comparaison, pour le lait en poudre infantile (+12,3%), la levure sèche (+10,5%), le riz (+7,1%), les pâtes alimentaires (+7%), la farine conditionnée (+6,3%), le concentré de tomate (+5,6%), le thé (+5,3%), le sucre blanc (+2,3%), le café (+1,7%), les huiles alimentaires (+1%) et la semoule ordinaire (+0,1%). Par contre, le lait en poudre adultes a enregistré une baisse de 2,6%. Concernant les légumes secs, à l’exception du prix des haricots secs qui a baissé de 7%, il a été enregistré une flambée des prix pour les pois chiches (+60,4%) et les lentilles (+22,1%). Pour les légumes frais, une forte hausse des prix a touché l’ail importé (+28,7%), l’ail local sec (+18,2%) ainsi que la tomate fraîche (+17,6%). Mais une diminution des prix a été observée pour l’oignon sec (-31,4%) et la pomme de terre (-8,3%). Pour les viandes, le prix du poulet éviscéré a enregistré une hausse de 13,7%. S’agissant de la viande ovine locale, les prix moyens ont diminué de seulement 0,6% alors que ceux de la viande bovine locale ont reculé de 0,3%. En revanche, les prix de la viande bovine congelée ont augmenté de 1,5%. Quant aux œufs, leur prix moyen a nettement augmenté avec une hausse de 33,3% en août 2016 par rapport au même mois 2015. S’agissant des disparités entre les wilayas, elles ont été expliquées par le ministère du Commerce par le facteur de la différence des habitudes alimentaires d’une région à une autre, les frais de transport pour les wilayas éloignées et la spécialité agricole d’une région pour ce qui concerne les légumes et fruits ainsi que les viandes. Cependant, on note que la hausse des prix au Sud reste plus importante qu’au Nord. De ce fait, le prix moyen de la pomme de terre était à 38 DA/kg dans la région de Blida en août dernier contre 56 DA à Ouargla (différence de l’ordre de 18 DA). Idem pour les haricots verts qui valaient 110 DA/kg dans la région de Blida contre 142 DA à Bechar et Ouargla (différence de 32 DA), tandis que la carotte se vendait à 57 DA à Sétif contre 78 DA à Ouargla (différence de plus de 20 DA), l’oignon était cédé à 27 DA/kg à Blida contre 51 DA à Ouargla (différence de 24 DA). Très prisé dans le sud du pays, le thé était vendu durant le mois d’août dernier à 390 DA/kg à Annaba contre 813 DA à Ouargla (une différence de prés de 400 DA). Le concentré de tomate se vendait à 160 DA à Oran contre 215 DA à Ouargla (une différence de plus de 50 DA). Le poulet éviscéré se vendait à 349 DA à Annaba contre 392 DA à Bechar (une différence de 43 DA).
Cependant, les dattes sont moins chères au Sud. Celles-ci ont été cédées à 344 DA/Kg à Ouargla contre 695 DA à Sétif (une différence de 351 DA).
En gros, durant l’année 2016, la hausse des prix des produits alimentaires a battu des records en Algérie. Et ce n’est pas tout, les Algériens commencent, d’ores et déjà à craindre le pire avec les nouvelles taxes annoncées pour 2017. Le porte-monnaie des Algériens, accablés déjà par les dernières hausses qui ont touché respectivement l’essence, l’électricité et le gaz ainsi que les prix des transports, craignent que la situation dégénère surtout que le secteur du commerce peine à se réorganiser. La situation semble donc se noircir davantage pour les petites bourses.
Lamia Boufassa

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