Dans un communiqué, diffusé hier, le ministère de la Défense nationale a fait part du bilan hebdomadaire de l’Armée nationale populaire concernant la lutte contre la criminalité et le trafic de drogue au niveau de nos frontières. I l en est ressorti l’interpellation, durant la période allant du 7 au 13 février courant, de 35 narcotrafiquants à Béchar en sus de la saisie d’une quantité importante de drogue en provenance des frontières avec le Maroc. Au-delà des effets importants déployés par l’ANP et les autres services de sécurité dans la lutte contre ce fléau, parmi tant d’autres d’ailleurs qui constituent une menace sur la stabilité du pays, un travail titanesque qui reste à saluer haut et fort, l’information en elle-même peut paraitre anodine. Sauf que, un détail d’importance change la donne. À savoir, la présence parmi les narcotrafiquants arrêtés d’un individu de nationalité marocaine. Ce dernier qui plus est a été témoin de révélations surprenantes qui confirment, si besoin est, l’implication directe des services marocains dans le trafic de drogue en Algérie. C’est enfoncer des portes ouvertes que de le dire, mais le témoignage est d’autant plus curieux que le trafiquant pris dans les nasses de l’ANP crache le morceau. Dénommé Abdelghani Chenna, ce trafiquant marocain âgé de 33 ans, a d’emblée déclaré que les services d’Abdellatif Hammouchi, l’actuel directeur général de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) qu’il cite nommément, recrutent des citoyens qui sont dans le besoins, exploitent leur misère et les exploitent dans le trafic de drogue vers l’Algérie. Les personnes chargées de la sale besogne reçoivent en conséquence un montant d’argent pour service rendu. Selon ce trafiquant, dont une vidéo du témoignage livré à l’ANP a été diffusée par la Télévision nationale, les quantités de drogues visant à inonder l’Algérie du poison du Makhzen, sont acheminées à travers les frontières par le moyen de bêtes de somme (baudets). Il ajoute que c’est la misère sociale dans le Royaume qui pousse les Marocains à verser dans le trafic de drogue pour survenir à leurs besoins et ceux de leurs familles paupérisées par la politique du Makhzen. Ce témoin a, par ailleurs, et à l’instar des citoyens marocains, subi la répression des services de sécurité pour avoir dénoncé la normalisation avec l’entité sioniste. Selon lui, les manifestants, lorsqu’ils ne sont pas brutalisés, sont jetés dans les geôles marocaines.
Synthèse Farid Guellil
