Accueil ACTUALITÉ UN TAUX DE 4,1% PRÉVU EN 2026, 4,4% EN 2027 ET 4,5%...

UN TAUX DE 4,1% PRÉVU EN 2026, 4,4% EN 2027 ET 4,5% EN 2028 : Une croissance économique crescendo

0

La croissance économique de l’Algérie devrait s’établir à 4,1% en 2026 et 4,4% en 2027, selon les prévisions du Projet de loi de finances (PLF) 2026, en prenant en considération l’évolution du contexte national et international, notamment les performances attendues des secteurs hors hydrocarbures. Conformément à la tendance générale de l’économie nationale, le produit intérieur brut (PIB) devrait se situer en valeur courante à 41 878,3 milliards DA en 2026, passant à 45 018,4 milliards DA en 2027, puis 48 395,7 milliards DA en 2028, selon les chiffres du PLF 2026, présenté mardi par le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, devant la Commission des Finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), et prévoyant un taux de croissance de 4,5% en 2028. Le PIB hors hydrocarbures s’établirait, quant à lui, à 36 286,5 milliards DA en 2026, puis 39 578,3 milliards DA en 2027, avant d’atteindre 43.117,8 milliards DA en 2028, tandis que la croissance hors hydrocarbures se situerait à 4,9% en 2027 et à 5% respectivement pour 2027 et 2028. Le cadrage macroéconomique et budgétaire du PLF 2026 est établi sur les prévisions pour la période triennale 2026-2028, en se basant sur l’évolution du contexte économique national et international, notamment en matière de l’offre et de la demande en produits d’hydrocarbures.

Des secteurs porteurs : agriculture, industrie et services
Dans ce contexte, le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut est estimé à 60 dollars (USD) sur la période 2026-2028, alors que le prix du marché du baril est fixé à 70 dollars. Sur le plan de l’activité économique nationale, le PLF s’attend à la poursuite de la dynamique positive sur la période 2026-2028, principalement portée par les performances attendues des secteurs hors hydrocarbures. Il s’agit du secteur agricole, dont le taux de croissance devrait atteindre 5,4% sur la période 2026-2028, porté par les investissements en cours et l’amélioration de la production, notamment celle des céréales, qui passerait de 44 millions de quintaux en 2026 à 62 millions en 2028. Cette progression reflète, selon le projet de loi, les effets attendus des réformes engagées, en particulier le développement de filières stratégiques, telles que la céréaliculture, la production laitière et les viandes rouges. Le secteur industriel, pour sa part, devrait enregistrer une croissance de 6,2% en volume sur la même période, alors que la croissance du secteur de la construction serait de 5,1%, portée par « la relance des investissements et la poursuite de la réalisation des objectifs stratégiques en matière de logement». Quant au secteur des services, il devrait réaliser une croissance de 5%, soutenue par la diversification de l’économie et l’expansion de l’activité économique. En outre, et concernant les prévisions de clôture pour 2025, le PLF 2026 prévoit un taux de croissance de 4,4%, comparativement à 4,5% prévu dans la loi de finances 2025.

D’importantes ressources pour consolider les acquis sociaux
Par ailleurs, les dépenses budgétaires devraient se situer à 17.636,7 milliards DA en 2026, 17.815,7 milliards DA en 2027, puis 18.499,7 milliards DA en 2028, alors que les recettes budgétaires devraient atteindre 8.009 milliards DA en 2026, 8.187,2 milliards DA en 2027, puis 8.412,7 milliards DA en 2028. Les recettes de la fiscalité ordinaire devraient ainsi progresser de 6,6% en moyenne annuelle durant cette période, malgré la baisse des recettes fiscales pétrolières budgétisées, qui passeraient de 2 697,9 milliards DA en 2026 à 2 588,4 milliards DA en 2027, puis 2 513,5 milliards DA en 2028. La masse salariale pour 2026 s’élèvera à 5 926 milliards DA, représentant 33,6% du total du budget de l’État, avec une augmentation de 83 milliards DA (soit 1,4%) comparativement à 2025 (5 843 milliards DA).

2 812 milliards DA de transferts sociaux
En matière de dépenses de transferts sociaux, le PLF 2026 prévoit un montant de 2 812 milliards DA, couvrant principalement les subventions aux établissements publics et organismes sous tutelle, les transferts aux personnes (2 284 milliards DA), dont 420 milliards DA pour l’allocation chômage, 424 milliards DA pour les retraites et assimilés, alors que le montant global des subventions aux produits de large consommation (céréales, lait, eau dessalée, énergie, sucre, huile, café) avoisine 657 milliards DA.

Maîtrise des dépenses et réduction du déficit
Dans ce contexte, le rapport de présentation du PLF 2026 souligne que les budgets de l’État pour la période 2026-2028 s’inscrivent dans la continuité de la trajectoire budgétaire arrêtée jusqu’à présent, visant à améliorer la maîtrise des dépenses publiques et à assurer une évolution encadrée et soutenue des recettes fiscales. Cette orientation a pris également en considération les taux de consommation budgétaire observés, estimés à environ 70%, ce qui permet, est-il souligné dans le texte, de réduire progressivement le déficit global du Trésor.
S. O.

Article précédentSétif : Mme Hamlaoui préside une rencontre avec les acteurs de la société civile
Article suivantMAINTIEN DES EXONÉRATIONS FISCALES ET DES DROITS DE DOUANE APPLIQUÉS SUR L’HUILE, LE CAFÉ, LES LÉGUMES SECS ET LES VIANDES : Des mesures fortes pour soutenir les prix