Accueil LA CHRONIQUE DU JEUDI Un reporter dans la foule : Macron persiste et signe pour le dialogue

Un reporter dans la foule : Macron persiste et signe pour le dialogue

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«Cachez-moi cette phrase que je ne saurais lire», les médias français ont décidé de paraphraser Molière plutôt que de rapporter fidèlement le contenu du communiqué publié par l’Élysée mardi dernier. Ils n’ont lu que ce qui les intéressait, c’est-à-dire les passages qui poussent à la rupture. La décision de Macron de rappeler son ambassadeur à Alger et l’expulsion des agents consulaires algériens dans le cadre de la réciprocité, cela ils l’ont bien vu, lu et rapporté. Ils l’ont fait tourner en boucle jusqu’à l’écœurement. Mais aucun d’eux, excepté RMC (radio Monte-Carlo) dans sa matinale d’hier mercredi, n’a voulu livrer le dernier paragraphe du communiqué où Macron mentionne que « L’intérêt même de la France et de l’Algérie est de reprendre le dialogue… exigeant et constructif engagé le 31 mars dernier avec le Président algérien ». La volonté des médias français à pousser à la fracture plutôt qu’à l’apaisement est manifeste. Ceci pour attirer l’attention de notre opinion publique, d’ici et de là-bas, d’être vigilants pour ne pas gober tout ce que publie une bonne partie de la presse française. Une presse qui est à l’image de la classe politique française qui tire à hue et à dia. Sans exagérer, actuellement, la France est difficilement gouvernable pour ne pas dire ingouvernable. La situation est inédite et ne ressemble en rien aux trois cohabitations (Mitterrand-Chirac, Mitterrand-Balladur et Chirac-Jospin) qu’a connu la 5ème république. Cette fois la chambre basse ne comprend aucune majorité à qui confier la formation du gouvernement. Les tentatives du président Macron de surmonter l’obstacle ont donné lieu à une motion de censure qui a chassé le gouvernement Barnier, tandis que le gouvernement Bayrou, qui l’a remplacé, fait du funambulisme pour se maintenir. La menace d’une nouvelle motion de censure lui pend au nez. Ce que veut éviter à tout prix le président Macron. En effet, il est presque certain qu’il envisage de tenter une autre élection législative anticipée, cet été, comme la loi l’y autorise. Pour ce faire, il lui faut éviter de laisser la moindre occasion à la droite (les L.R) et l’extrême droite (le R.N) pour grossir leurs rangs. Ce qui aggraverait la situation et pourrait même obliger la démission du président de la République et donc à une élection présidentielle anticipée avec tous les pronostics qui donnent la victoire à l’extrême droite. Ce qui explique pourquoi Macron ne veut pas laisser Retailleau bénéficier de ses manœuvres sordides en les court-circuitant par des décisions qui vont dans le sens du vent du moment. Comme le rappel de son ambassadeur et l’expulsion des diplomates algériens tout en appelant à la poursuite du dialogue. Rien de paradoxal, juste une alchimie politique qui permet de « sauver les meubles ». De toutes façons ce sont là des considérations franco-françaises. Rien n’autorise à porter atteinte à la souveraineté de notre pays. Pour quelque raison que ce soit et par qui que ce soit. L’arrestation, dans la rue (indigne d’une institution sécuritaire comme la DGSI), de notre agent consulaire témoigne de la volonté d’humilier notre pays. Il y a aussi le fait de n’avoir pas utilisé les canaux diplomatiques, prévus à cet effet qui témoigne aussi d’une provocation française caractérisée et inacceptable. Sans compter la préméditation flagrante de cette nouvelle provocation. La preuve ? Le supposé enlèvement du terroriste Amir dz est vieux d’une année. Le PNAT (parquet anti-terroriste), après avoir dessaisi le parquet de Créteil, a « trouvé » les coupables à la vitesse du son. Parmi eux notre agent consulaire dont le seul tort, au vu du bornage de son téléphone, est d’avoir été au mauvais moment au mauvais endroit. Avouez que c’est un peu fort de café ! Cependant, l’Algérie respecte la majorité de français qui, le 8 janvier 1961 et le 8 avril 1962, a voté en faveur de l’Algérie et des Algériens avec respectivement, 75% et 91% de voix. Par contre, il n’est pas question de céder devant la minorité raciste qui a martyrisé notre peuple durant 132 ans !
Zouhir Mebarki
zoume600@gmail.com

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