Un reporter dans la foule : Le Maroc n’est plus le Maroc

Ce qui se passe à nos frontières nous concerne. La décision suicidaire du roi Mohamed 6 de passer d’un conseiller juif au palais royal à une normalisation de ses relations avec Israël ne peut que nous interpeller. La raison est simple notre pays a pour voisin mitoyen le Maroc. Les liens familiaux qui unissent les populations frontalières des deux pays, la religion, les us et coutumes ainsi que la longue histoire commune du Maghreb créent des connections naturelles non négligeables. Mais lorsque le roi décide d’établir des relations diplomatiques, commerciales et surtout militaires avec l’État sioniste qui massacre les Palestiniens que l’Algérie défend contre vents et marées, il ne peut y avoir que des desseins sordides dans cette décision. Depuis l’année de la normalisation (2020) Israël met les bouchées doubles pour s’installer durablement et de manière irréversible au Maroc. Après l’octroi de matériel militaire israélien, la nomination d’un attaché militaire de Tel-Aviv à Rabat, l’installation de bases militaires sionistes au plus près de nos frontières, il est question actuellement d’accorder la nationalité marocaine aux descendants des juifs qui ont quitté le Maroc pour s’installer en Israël. Leur nombre est estimé à environ 800.000 israéliens (ce qui explique la décision algérienne d’obliger les détenteurs de passeports marocains au visa d’entrée en territoire algérien). L’objectif d’Israël dans cette installation est triple. Prendre progressivement le contrôle du Maroc, être au plus près de l’Algérie, ce défenseur inconditionnel des Palestiniens, avec la possibilité de planifier chez lui des actions déstabilisatrices en vue de créer le chaos et recoloniser le pays du million et demi de martyrs. Le troisième objectif étant de contrôler militairement la partie occidentale de la méditerranée qui comprend le détroit de Gibraltar qui enregistre le passage de quelques 100.000 navires annuellement. La complicité de la monarchie marocaine avec Israël existe de longue date. Au-delà de l’assassinat de Mehdi Ben Barka en 1965 et des enregistrements de la réunion des pays arabes à Casablanca en 1965 qui ont été remis en contre partie par Hassan 2 au mossad et ont permis à Israël de remporter la guerre de 1967, les relations entre les deux gouvernements se sont accélérées après les tentatives de coup d’État contre le roi marocain en 1971, 1972 et en 1983. Après avoir subi les assauts sionistes en relation avec la détention d’Abraham Serfaty au bagne de Tazmamart, Hassan 2 fait appel à André Azoulay qui devient son conseiller en 1991. Le ver entre dans le fruit. La monarchie marocaine a pu ainsi connaitre un calme relatif. Commence le travail en profondeur du conseiller du roi agissant pour les intérêts de l’État sioniste. Un travail dans la discrétion qui a abouti actuellement à la main mise rampante du Maroc. Le roi Mohamed 6, fils de Hassan 2 est gravement malade et est souvent absent du Maroc. Son fils Hassan le prince héritier n’a que 21 ans. C’est Azoulaï qui gouverne réellement le Maroc. En hypothéquant son pays, Mohamed 6 installe dans le même temps une menace à nos frontières. Pas seulement puisque la Mauritanie vit la même menace. La monarchie marocaine a de tout temps revendiqué le territoire mauritanien. L’hégémonisme alaouite n’a pas de limite. Il est plus que probable que le sujet a été abordé lors de la visite qu’effectue actuellement notre chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général d’Armée, Saïd Chengriha, en Mauritanie. En effet et malheureusement le Maroc n’est plus le Maroc. Il est devenu une dépendance et une annexe sioniste !
Zouhir Mebarki
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