Tantôt 28, tantôt 29 jours, février est, assurément, différent des autres mois de l’année. Pourquoi ? À cause de l’année bissextile ? Oui, mais c’est quoi l’année bissextile ? Et quel impact sur la numérisation ? Explications très simples, suivez-nous !…
On nous a toujours dit qu’une journée comportait 24 heures. C’est-à-dire le temps d’une révolution de la terre autour du soleil. Il se trouve qu’en réalité c’est 24 heures et des « poussières ». Lesquelles « poussières » cumulent, après 365 jours, un quart de journée. Soit 365,25 jours. Plus exactement 365,242199 jours. Au bout de quatre années, ces « poussières » totalisent 24 heures, soit une journée supplémentaire qui s’ajoute aux 365 jours habituels de l’année. Ce qui donne 366 jours et forment l’année dite bissextile. Pour faire correspondre l’année civile et l’année solaire. Comme l’année 2024 en cours. Le mot bissextile peut induire en erreur puisqu’il suggère le nombre deux, alors que l’année bissextile intervient tous les quatre ans.
Cette particularité, tout comme le mois de février à 28 jours alors que les mois de juillet et août comptent 31 jours et qu’il aurait été possible d’ôter un jour à chacun de ces mois pour faire du mois de février un mois de 30 jours et 31 durant l’année bissextile, est puisée du latin et remonte à l’époque de Jules César. Reprenons les choses telles qu’elles sont pour relever que le rattrapage effectué par l’année bissextile est nécessaire. Nécessaire, pour fixer les saisons et éviter de voir, à terme, par exemple, l’été avancer d’année en année jusqu’à « tomber » en plein mois de janvier. Vous imaginez aisément le désordre obtenu dans la vie sur terre. L’hiver en juillet et le printemps en automne. Les moissons en janvier et les bourgeons en octobre.
S’il y a une chose que ni l’empereur Jules César, ni les astronautes qu’il chargea de solutionner le « décalage » du calendrier ne pouvaient prévoir, c’est bien celui de l’informatique. L’ère des ordinateurs et de la numérisation. Les systèmes informatiques qui ne prennent pas en compte les années bissextiles vont être paralysés le 29 février. Le phénomène a été vécu dans divers pays avancés. Lors des inscriptions au fichier électoral, par exemple, des personnes nées un 29 février. Des distributeurs automatiques qui « refusent » de fonctionner à la fin du mois de février des années bissextiles. Les retentissements des effets de cette particularité lors de la numérisation des services des impôts.
Ceci dit, le mois de février comporte une autre conséquence. Un désagrément on va dire, pour être plus précis. Celui des personnes nées un 29 février. Elles ne peuvent fêter leur anniversaire que tous les quatre ans. Les autres années, elles ont la latitude de célébrer leur naissance soit le 28 février, soit le 1er mars ou les deux. Un embarras du choix dont elles se seraient, volontiers, passées. Il y a combien d’algériens nés un 29 février ? En moyenne, notre pays enregistre chaque jour environ 2000 naissances. En soixante ans et après 15 années bissextiles, leur nombre serait aujourd’hui, d’environ 30 000.
Quant aux ordinateurs et autres supports informatiques concernés par les différents secteurs où la numérisation est en cours actuellement dans notre pays, il est difficile de les quantifier. Il n’en demeure pas moins que leur importance ne fait aucun doute. La marge est confortable pour effectuer la révision du parc informatique afin d’éliminer les « grains de sable » éventuels qui risquent d’entraver le formidable objectif de numérisation en cours dans notre pays cette année. Février, le « petit » mois de cette année bissextile, à surveiller de près !
Zouhir Mebarki