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Un panel d’experts planche sur la crise : Sellal appelle à une révolution des mentalités

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Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans un discours prononcé à l’occasion de l’ouverture d’une table ronde, organisée hier à Alger, par le CNES (Conseil national économique et social) avec un florilège d’experts nationaux et internationaux, a mis l’accent sur la nécessité de réformer les modes de pensées afin de dépasser la crise économique qui se profile à l’horizon. Intervenant lors de cette rencontre consacrant le débat sur les enjeux qui entourent l’économie nationale à l’ombre de la baisse des marchés pétroliers, Sellal a indiqué que les décisions prises par le gouvernement ne pourraient être réalisées sans une véritable révolution des mentalités et des idées reçues. En rappelant la feuille de route de son Exécutif basée sur des mesures d’urgences et sur un plan d’action à mener dans le cadre du quinquennat 2015-2019, Sellal veut par son discours impulser une dynamique révolutionnaire. En effet, le Premier ministre entend mobiliser la ressource humaine nationale autour des objectifs tracés par son gouvernement en s’attaquant aux défis qui attendent l’économie, en appelant à la revalorisation du travail, à la confiance mutuelle, à fluidifier l’action administrative ainsi que la rationalisation des ressources. Une mobilisation d’autant plus impérative, selon lui, que les ressources publiques à travers le rétrécissement du Fonds de régulation des recettes (FRR) dû au recul de la rente pétrolière, avec des prévisions baissières de 35 milliards de dollars en 2015, comme l’a révélé Sellal. D’autre part, le chef de l’Exécutif s’est montré optimiste et dit que même si la crise est difficile, l’Algérie dispose de moyens afin de parvenir à son anéantissement, pour peu qu’il y ait l’implication de tout le monde, a-t-il laissé entendre dans son discours d’ouverture de cette journée de travail. Cette rencontre intervient, rappelons-le, moins d’un mois après celle ayant regroupé le gouvernement avec les walis autour de la dynamisation de l’investissement, tenue fin août dernier. Au cours de son discours, Sellal n’a cessé de défendre les actions de son Exécutif en soulignant que les nouvelles dispositions prises pour mieux maîtriser le commerce extérieur se sont soldées par un recul dans les importations aussi bien en termes de volumes que de coûts.

Aussi, a-t-il poursuivi, les restrictions imposées dans les dépenses publiques à travers les budgets de fonctionnement et d’équipement n’ont pas eu d’impacts négatifs sur la commande publique et les acquis sociaux, comme pour encourager tous les agents économiques à accompagner les actions de l’Exécutif national. Tant décriée, la politique préventive menée sur la base de la rationalisation des dépenses, a permis, selon Sellal, d’«éviter une dégradation au cadre macroéconomique national».
Même si celle-ci n’est qu’une mesure d’urgence palliative au recul des ressources publiques, sachant que beaucoup encore reste à faire s’agissant surtout de la relance de l’économie par la diversification de la production hors hydrocarbures, une vision nouvelle par laquelle, le gouvernement Sellal veut faire émerger et édifier une économie créatrice de la richesse et d’emplois, afin d’améliorer les indices économiques par un développement générant une croissance soutenue. D’ailleurs, le projet de la LF 2016 (Loi de finances) qui reste similaire à celui de la LFC 2015 entend «aller vers l’optimisation des recettes du budget de l’État, de soutien aux entreprises, de facilitation de l’investissement ainsi que d’encouragement du secteur national productif», a précisé le Premier ministre.
Comme on l’a maintes fois déjà annoncé, il sera question de promouvoir l’investissement, le soutien de l’entrepreneur et le porteur de projets et l’encouragement de la production nationale. D’ailleurs, encore une fois, l’entreprise est mise au cœur du développement du pays et elle est appelée à créer de la valeur ajoutée, à même d’impulser un nouveau souffle à la production nationale en dehors des hydrocarbures. D’autre part, le Premier ministre a indiqué que l’État continuera à mobiliser les efforts en ne revenant pas sur les engagements budgétaires, même si le passage d’une économie soutenue vers une économie de marché s’impose comme solution impérative, d’autant que les ressources de l’État s’amenuisent davantage que les prix du pétrole enregistrent une baisse.
Par ailleurs, Sellal a rappelé que l’État a plus que jamais besoin de liquidités à même de financer l’investissement par le secteur bancaire, par le moyen de réutiliser l’épargne des ménages et la bancarisation de l’argent informel. L’État entend aussi lutter contre les phénomènes de gabegie, de gaspillage et de contrebande, à l’origine d’une perte sèche de trois milliards de dollars par an, a fait savoir Sellal. Enfin, le Premier ministre rassure qu’en dépit de la situation économique actuelle, l’Algérie est loin de connaître le contexte des années 86, lorsque le pays avait enregistré une grave crise due à la chute du prix du baril de pétrole.
Farid Guellil

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