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Un ouvrage en hommage au Pr Mohamed Boussoumah : «Au cœur de la réforme de l’État» voit le jour

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Ce travail académique inédit, est le couronnement de la collaboration de 43 professeurs Algériens et étrangers.

Dans le contexte des grandes mutations, l’Office des publications universitaires (OPU), en collaboration avec l’Université d’Alger 1 Benyoucef Benkhedda, vient de publier un ouvrage intitulé : «Au cœur des réformes de l’Etat» en hommage au Pr. Mohamed Boussoumah. Il s’agit d’un travail collectif en deux tomes; le premier en langue française et le deuxième en langue arabe, en guise de reconnaissance envers un homme qui s’est dévoué au service du savoir au sein de l’Université algérienne. Ainsi, un groupe de quatre professeurs a pris en charge la collecte de 38 articles scientifiques dont 15 en langue française et 23 en langue arabe, ponctués des remerciements et signes de gratitude. Il s’agit, de surcroît, de l’effort de quarante-trois (43) professeurs Algériens, Mauritaniens, Marocains, et Français qui ambitionnent d’en faire un ouvrage de référence sur les réformes de l’Etat en Algérie. Dans cette perspective, l’ouvrage est introduit d’une brève présentation du Pr. Boussoumah par une lettre du Recteur de l’Université d’Alger et le mot du Doyen de la Faculté de Droit, ainsi que certains enseignants de renom. Également, l’actuel ministre de la Communication, Amar Belhimer n’a pas manqué d’apporter sa touche à l’ouvrage, en publiant une contribution de quatre pages, en sa qualité de professeur à la Faculté de droit. Intitulée « le chirurgien du droit », l’écrivain a abordé, dans cette contribution, les qualités et le parcours exceptionnels de ce Professeur algérien de la première génération indépendante.
Dans un autre sillage, l’ouvrage s’est étalé sur les débuts de carrière du Pr. Mohamed Boussoumah, qui faut le préciser, remontent à la période post indépendance, plus précisément à 1964. À l’époque, l’enseignement universitaire était monopolisé par les enseignants français, puisque l’outil pédagogique était globalement dispensé en langue de Molière. Par la suite, le Pr. Boussoumah a connu une impressionnante carrière universitaire qui s’est manifestée dans une production scientifique abondante illustrée par la publication de six ouvrages et de nombreux articles scientifiques. À cela s’ajoute, l’encadrement de nombreux étudiants dans leurs thèses de magister et de doctorat dont les titulaires sont devenus de hauts cadres de l’Etat.
Il s’est aussi distingué par une remarquable participation à de nombreux congrès et colloques, à travers l’animation de multiples thématiques qui portent principalement sur le droit constitutionnel et ses pratiques en Algérie, le service public, et aussi sur l’établissement public. Comme il a marqué sa présence, à maintes occasions au sein de plusieurs organismes publics en tant que membre des Conseils d’administration et différentes commissions. Nous citerons, entre autres, la Commission nationale d’experts d’Algérie 2005 (février 1993), (2005 ou 1993) le Comité des réformes du système éducatif (mai 2000), le Comité de réforme de la justice (octobre 1999), le Comité de réforme des structures et des missions de l’Etat (novembre 2000).
En sus de ses fonctions pédagogiques en qualité de professeur agrégé à la Faculté de Droit d’Alger, Pr Boussoumah a fait un passage, comme enseignant auprès des institutions de l’Enseignement supérieur aussi bien nationales qu’étrangères de haut niveau, à savoir l’Ecole d’administration militaire, l’Ecole supérieure du commerce, l’Ecole supérieure du journalisme, l’Institut d’économie douanière et fiscale, l’École nationale des impôts…etc.  À cet égard, il est important de signaler qu’il occupait le poste d’assistant puis professeur à l’École nationale d’administration (ENA), durant la période allant de 1965 jusqu’à 2008, où il a fait un long parcours.
Le Pr. Boussoumah est aussi un cadre de l’Administration universitaire. En effet, après avoir occupé son premier poste en qualité de vice- Doyen de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques d’Alger, et Directeur de l’Institut des études politiques, il sera par la suite Secrétaire général de la Revue algérienne des sciences juridiques, économiques et politiques (Faculté de Droit d’Alger). Il a aussi apporté sa précieuse contribution dans différents conseils, commissions et associations dans le milieu universitaire et de la recherche scientifique.
L’ouvrage qui vise à mettre en lumière les sujets traités, a été structuré en quatre chapitres, à savoir les réformes institutionnelles, les réformes d’action et de gestion publiques, les réformes dans les domaines des droits et libertés et les réformes budgétaires et fiscales.
En ce qui concerne les réformes institutionnelles, l’ouvrage apporte des éclairages au sujet du fonctionnement de la Cour constitutionnelle instituée par la Constitution de 2020 ainsi que la délimitation du domaine de la loi et du règlement.
La place du Président de la République dans les différentes modifications de la Constitution, aussi, la production juridique, les autorités administratives indépendantes ainsi que le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), ont pris dans cet ouvrage une place non négligeable. Le deuxième chapitre dédié au domaine des droits et libertés, renferme un large choix d’articles traitant des questions des droits de l’homme et des libertés publiques, les droits et libertés des personnes handicapées, le mouvement féminin et les droits de la femme, en jetant la lumière sur l’émigration vers l’intérieur et l’extérieur du pays. Quant au troisième chapitre de l’ouvrage, il tente, d’une part, de mettre en évidence les réformes touchant l’action et la gestion publique en tenant compte essentiellement du service public et sa délégation d’une manière particulière, la dualité de la nature du service public industriel et commercial, la consultation et sa relation avec la notion de police administrative, durant la pandémie de la Covid-19, et d’autre part, l’émergence de la relation Administration-citoyen à l’ère du numérique, des technologies de l’information et de la télécommunication, des marchés publics ; collecte, protection et diffusion des données publiques et la loi des télécommunications. Le dernier chapitre est consacré aux réformes budgétaires et fiscales où l’ouvrage a ouvert un débat sur l’impôt forfaitaire unique (IFU) et les recettes fiscales locales ainsi que la modernisation de l’Administration fiscale en tant que défi stratégique. Par ailleurs, l’ouvrage donne une définition du budget comme un élément primordial de la gouvernance publique dans la réforme de l’Etat.

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