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Un groupe de travail installé à la SNVI : la mise en œuvre du plan d’action se précise

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Déclarant lors de sa visite de travail, à Boumerdès, décembre dernier, que la réussite du plan de développement de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) «dépendra en grande partie du plan d’urgence », le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb a procédé, jeudi passé, à l’installation du groupe de travail pour la mise en œuvre du dit plan, au profit de la SNVI, adopté fin décembre dernier au terme de la réunion du conseil interministériel. Le plan d’urgence pour venir à bout des difficultés économiques et socioprofessionnelles auxquelles est confrontée la SNVI, outre qu’il s’articule autour de trois axes, explicités lors du conclave présidé par Bouchouarab, jeudi dernier, au siège de son ministère, comprend aussi « des mesures internes qui seront menées » indique le département ministériel de l’Industrie et des Mines, dans un communiqué. Pour les trois axes du plan d’urgence au profit de la SNVI, autour desquels le groupe de travail devra assurer la mission dont il est en charge, depuis jeudi dernier, ont trait à la relance de la production, au financement immédiat d’un montant de 5,1 milliards DA pour financer les intrants de la SNVI et enfin la prise en charge de la question des dettes de ce groupe public. Les mesures internes ont trait à l’élaboration d’un Pacte de stabilité «à négocier et à arrêter» avec le partenaire social, de l’accélération de la mise en œuvre du plan de développement du groupe SNVI, bénéficiant d’un crédit bancaire à taux bonifié de l’ordre de 91,7 milliards DA, et de mettre en œuvre un plan d’action relatif à la stratégie corporative du groupe SNVI. Il est à rappeler que les travailleurs de la SNVI avaient souligné, lors de leur mouvement de protestation début décembre dernier, que leur entreprise avait « besoin d’un fonds de roulement pour relancer son activité». Affirmant lors de sa visite précitée à Boumerdès, que la «conjoncture» prévalant au sein du Groupe SNVI et sa situation «financière défavorable », le dit plan d’urgence pour venir en aide à cette entreprise s’avère selon Bouchouareb «nécessaire comme base de relance et pour la mise en œuvre du plan de développement stratégique du Groupe SNVI » a-t-il affirmé.

Relance et pérennité de la production
Les trois axes du plan en question, en charge de sa mise en œuvre le groupe de travail installé, jeudi dernier, visent à faire tourner la roue du Groupe SNVI, à un rythme soutenu garantissant la relance de son activité économique, mais aussi pour que celle-ci se maintient dans la durée, par ses performances. Pour le premier axe, celui-ci concerne la relance de la production, l’objectif escompté est de ramener à un niveau acceptable, au vu des moyens et des potentialités dont dispose le Groupe SNVI, mais aussi satisfaire les commandes des clients notamment, ceux l’ayant formulé, depuis plusieurs années et également l’apaisement du climat social. Pour y parvenir, un financement immédiat d’un montant fixé à 5,1 milliards DA, pour financer les intrants en vue de compléter l’encours de production qui « générera » un chiffre d’affaires de 1,8 milliard DA. Et d’assurer ainsi le fonds de roulement indispensable au fonctionnement et la couverture des salaires incluant les indemnités de départs en retraite. La prise en charge de la question des dettes du dit groupe public concerne le deuxième axe du plan d’urgence en faveur de la SNVI, qui permettra d’éviter le blocage du fonctionnement de l’entreprise par les différents créanciers, et dont l’objectif escompté est la recherche de l’efficacité, l’amélioration de la productivité et une meilleure relation avec les différents partenaires. Quant au troisième volet, celui-ci vise la mise en place des conditions de concrétisation du budget de l’exercice 2016 pour une enveloppe de 12,25 milliards DA, qui couvrira l’approvisionnement des intrants locaux à financer par un crédit à moyen terme ainsi que l’approvisionnement des intrants à l’import à financer par un crédit à moyen terme. Il est à noter que de hauts responsables et cadres représentants diverses Institutions de l’Etat, étaient présents à la cérémonie d’installation du groupe, de travail en charge de la mise en œuvre de la feuille de route d’urgence en faveur de la SNVI. Il s’agit du ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget et de la prospective, M. Hadji Baba Ammi, du Directeur de l’industrie militaire au ministère de la Défense nationale, général major Rachid Chouaki, du Directeur général du Trésor public, du Directeur général du secteur public marchand au ministère de l’Industrie et des mines, ainsi que les P-DG, de la SNVI et de la Banque nationale d’Algérie (BNA).
Il est à rappeler que la SNVI a eu à enregistrer, des performances, en matière de production et de fonctionnement, même en étant dans des situations financières difficiles. Pour rappel, avec une dette dépassant les 60 milliards de dinars, la SNVI, a eu, tout de même réussi, à décrocher, il y a moins de cinq ans, des contrats d’exportation vers le marché africain. Pour l’année 2008, le chiffre d’affaires de la SNVI a atteint 15,3 milliards de dinars, dont une moyenne de 10 % provenant de ces exportations, contre 15 milliards en 2007, d’après les données de l’entreprise publiées, en juin 2009, par des médias nationaux. Ces exportations ont été vers les pays d’Afrique et également ceux de l’Union du Maghreb arabe et du Moyen-Orient. Pour le département ministériel de Abdessalem Bouchouareb, le plan de développement du Groupe public SNVI comprend «des actions prépondérantes » en vue, précise le communiqué « d’assurer la pérennité de l’entreprise » outre, est-il précisé les trois axes de traitement «nécessaires» estime-t-on pour la « relance de l’entreprise » ainsi que «d’ autres mesures internes seront menées » précise la même source. Rappelant que le plan de développement de la SNVI, avec son plan d’urgence validé, fin décembre dernier, intervient dans un contexte particulier marqué ; notamment par le recul des recettes de l’Etat, par la chute du prix de l’or noir, lequel contexte a vu l’élaboration de la Loi de Finances 2016. Celle-ci prévoit, pour rappel des dépenses de fonctionnement de 4.807,3 milliards (mds) DA et la répartition de ce budget par département ministériel -Unité: milliards de DA-, celui de l’Industrie et des Mines est de 5,3 pour 2016 moins qu’en 2015 qui était de l’ordre de 5.5. Aussi, la LF 2016 prévoit un budget d’équipement de 3.176,8 milliards (mds) DA, composé des dépenses d’investissement pour 2.403,3 mds DA et d’opérations en capital de 773,4 mds DA, la répartition de ce budget par secteur -Unité: milliards de DA- celui de l’Industrie s’est vu doté de 7,37 mds DA
Karima Bernnour

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