La publication par l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo d’un dessin sur les victimes du tremblement de terre, qui a fait près de 300 morts dans le centre de la péninsule, a déclenché une polémique en Italie. « Ces dessins sont répugnants », a jugé vendredi soir le ministre italien de la Justice, Andrea Orlando, après une série de réactions plus ou moins indignées sur les réseaux sociaux. « Je ne crois pas utile d’aller au-delà dans les commentaires parce que je crois qu’on produit ainsi exactement l’effet recherché (…), c’est-à-dire créer un scandale et donc une discussion et attirer l’attention des médias », a ajouté le ministre. Le président du Sénat, Pietro Grasso, a de son côté affirmé « respecter la liberté de la satire, de l’ironie ». Mais, a-t-il ajouté, « je peux dire aussi que j’ai la liberté de dire que tout cela est dégoutant ». La polémique a commencé à monter, principalement sur les réseaux sociaux, après la publication de ce dessin montrant des victimes du séisme, ensanglantés avec les mention « penne sauce tomate » et « penne gratinées » ou encore écrasés par les débris de leurs maisons sous le titre « lasagnes ». « Et maintenant je voudrais les voir tous les -je suis Charlie- » italiens », a réagi sur Twitter Ciro Pellegrino. « Honte, ne jouez pas avec les morts des autres », écrit ,de son côté, en français, Alessandro Urso. « Les opinions exprimées par les journalistes sont libres » et « le dessin de Charlie Hebdo ne représente en rien la position de la France », a indiqué vendredi l’ambassade de France à Rome dans un communiqué.
Liban : enquête sur un adolescent monté clandestinement dans un avion vers Istanbul
Une enquête a été ouverte au Liban pour déterminer comment un adolescent avait réussi à se faufiler dans un avion en direction de la Turquie sans passeport ni carte d’embarquement, ont annoncé vendredi des responsables de l’aéroport international de Beyrouth. Le garçon est monté mercredi à bord d’un avion en partance pour Istanbul et opéré par la compagnie nationale libanaise Middle East Airlines. Il a été découvert par l’équipage alors que l’appareil avait déjà décollé. « Une (…) enquête est en cours » pour déterminer « comment l’enfant a traversé les contrôles de sécurité avant d’embarquer sans être repéré », ont précisé les autorités aéroportuaires dans un communiqué relayé par l’agence d’information officielle libanaise (ANI). Les procédures de sécurité ont été renforcées pour éviter que ce genre d’incident ne se répète, ont-elles ajouté. Selon des médias locaux, le garçon âgé de 13 ans s’est assis en classe Affaires après avoir déjoué les contrôles. Sa nationalité et le but de son voyage à Istanbul restent encore flous.
USA : un nouveau textile pour rester au frais
Des chercheurs américains ont créé un textile bon marché à base de matière plastique qui permet de mieux résister à la chaleur. Selon les inventeurs, cette avancée, publiée jeudi dans une revue spécialisée, devrait permettre aux personnes vivant dans les pays chauds de rester plus au frais sans air climatisé. « Si nous parvenons à rafraîchir les personnes plutôt que les bâtiments où elles vivent et travaillent, nous pourrions faire des économies d’énergie », explique Yi Cui, professeur adjoint de science des matériaux et ingénierie à l’Université Stanford en Californie. Ce nouveau matériau, résultat du mariage de la nanotechnologie, de l’optique et de la chimie, permet à l’organisme de décharger la chaleur. Selon les scientifiques, le corps peut ainsi se rafraîchir de deux degrés Celsius de plus que s’il portait un vêtement de coton. Comme le coton ou le lin, ce nouveau matériau permet l’évaporation de la sueur. Mais il est en plus doté d’un mécanisme inédit qui laisse passer les radiations infrarouges émises par le corps. Tous les objets, y compris notre organisme, rejettent de la chaleur sous cette forme d’ondes lumineuses invisibles. Les couvertures nous permettent de rester au chaud en piégeant ces émissions de chaleur. Ce sont ces radiations thermiques qui nous rendent visibles dans l’obscurité avec des lunettes de vision nocturne. « Entre 40 à 60% de la chaleur corporelle se dissipe sous forme de radiations infrarouges quand nous sommes assis au bureau », explique Shanhui Fan, professeur d’ingénierie électrique et l’un des co-auteurs. Selon lui, « très peu d’études, voire aucune, n’avaient été menées jusqu’alors pour concevoir un textile favorisant la dissipation des radiations infrarouges ». Pour tester la capacité à rafraîchir de ce tissu expérimental comparativement à un linge de coton de la même épaisseur, les chercheurs ont placé un petit morceau de ces étoffes sur une superficie ayant la même température que la peau et mesuré la quantité de chaleur retenue par chacun des échantillons. Selon Shanhui Fan, cette étude ouvre la voie à de nouvelles façons de refroidir ou de chauffer des objets sans recourir à des sources d’énergie extérieures.
France : 33 millions d’obèses en 2030
Le nombre de personnes obèses et en surpoids en France atteindra 33 millions en 2030, contre 24,6 millions en 2012, et les mesures prises pour lutter contre cette surcharge pondérale s’avèrent « insuffisantes », selon une étude publiée jeudi. « Si des mesures pertinentes ont déjà été mises en œuvre pour tenter de contenir la hausse du nombre de personnes en excès de poids, elles peuvent encore sembler insuffisantes face aux risques sanitaires encourus et notamment l’augmentation prévisionnelle du nombre de personnes obèses et en surpoids (33,0 millions en 2030 contre 24,6 en 2012) », précise l’étude intitulée « Obésité : quelles conséquences pour l’économie et comment les limiter ? ». Elle recommande le renforcement des incitations pour les médecins à développer la prévention et d’améliorer l’efficacité des taxes nutritionnelles pour qu’elles « infléchissent de manière plus marquée les comportements ». Les personnes obèses ou en surpoids en France contribuent à une part « plus élevée » des dépenses de santé (56% pour les soins de ville et probablement davantage à l’hôpital). Selon l’étude, l’excès de poids entraîne des conséquences sanitaires particulièrement néfastes : à la fois sur la morbidité, en accroissant le risque de contracter une maladie chronique, et sur la mortalité (13% des décès en Europe étaient imputables à l’obésité en 2002). Le document relève que le coût social de la surcharge pondérale avoisinait en 2012 les 20 milliards d’euros (1% du PIB), soit « un montant comparable à celui de l’alcool et du tabac », soulignant que le coût par individu concerné est « largement inférieur à celui par personne alcoolique ou par fumeur puisque bien plus d’individus sont concernés par la surcharge pondérale ».