Un groupe d’avocats a déposé une plainte auprès du procureur général près la cour d’appel du Maroc à Rabat, contre un soldat israélien participant à des « crimes de guerre » contre le peuple palestinien.
Ce dernier qui est revenu au Maroc pour s’offrir le repos du guerrier, vantait les crimes qu’il avait commis à Ghaza en postant sur les réseaux sociaux les images de ses méfaits. Les plaignants ont indiqué, dans leur requête, que « le soldat Moshe Abihezer a participé à la guerre contre Ghaza pendant trois mois, au cours desquels il a commis de nombreux massacres et crimes contre l’humanité, y compris le génocide et le nettoyage ethnique, et s’en est vanté dans des vidéos documentées, confirmant les meurtres, les incendies, la torture et les viols contre les Palestiniens.
Le collectif composé des avocats « Bouchra Al-Asmi, Salwa Al-Majjali, Abdel-Samad Al-Taârji, Abdel-Âali Al-Hadaji, Najia Al-Hadaji, Khadija Aqa, Muhammad Al-Arabi Al-Moâtaz et Salah Al-Ziyadi, ont considéré ces pratiques comme des « actes terroristes punis par le droit international et marocain », exigeant que soient activées les dispositions de l’article 1711 du Code de procédure pénale, qui stipule que « malgré toute prescription légale contraire , tout Marocain ou étranger ayant commis un crime à l’étranger ou au Maroc sera poursuivi et jugé devant les tribunaux marocains compétents même si ses actes ne nuisent pas expressément aux intérêts du Maroc. Toutefois, il ne peut être poursuivi que s’il se retrouve sur le territoire national du royaume, conformément aux dispositions du code de procédure pénale ». Or c’est le cas pour le soldat israélien Moshe Abihezer qui dispose de la double nationalité et qui a une résidence permanente au Maroc. Le collectif a demandé que le militaire, qui séjourne actuellement dans un hôtel de la ville de Marrakech, soit arrêté et présenté devant un tribunal compétent pour répondre de ses crimes. Me Abdel Samad Al-Taârji, membre du Barreau de Marrakech, a déclaré : « Nous avons informé les autorités compétentes de la présence d’un criminel de guerre sur le territoire national et nous avons exigé qu’il soit jugé équitablement. Au Maroc, il existe une loi sur le terrorisme, des dispositions pénales et des accords internationaux ratifiés. Nous attendons une réponse des autorités compétentes », a-t-il indiqué, précisant dans ce cadre que : « nous, en tant que militants et avocats, avons pris nos responsabilités et signé la plainte, et nous espérons que la tutelle compétente répondra à notre demande ».
Me Abdel Samad Al-Taârji, a souligné que la coordination des avocats soutient la cause palestinienne, ajoutant que « le plus grand soutien à la cause palestinienne est l’abandon de tous les accords conclus avec l’ennemi, qu’ils soient publics ou secrets ». Il a également appelé « au boycott de toutes les institutions et entreprises qui soutiennent l’entité, car tout citoyen peut contribuer à soutenir la cause palestinienne de par sa position, étant donné que ces entreprises et d’autres contribuent à armer l’ennemi israélien et le boycott est un acte de lutte majeur ». Cette initiative tranche avec le soutien traitre et lâche du commandeur des croyants qui se contente de déclarations pompeuses et sans effet sur les crimes commis par Israël et qui n’hésite pas à apporter, à l’entité, le soutien militaire et logistique dans le génocide qu’elle mène contre la, population de Ghaza. M6 qui est le président du Comité El-qods, n’a même pas daigné appelé à une réunion de cette instance pour tenter de protéger la mosquée d’Al-Aqsa contre les agressions des colons israéliens qui ont souillé ce lieu sacré. Et dire que le Maroc, tout comme les Émirats, offrent des séjours dans des hôtels de luxe aux soldats permissionnaires de retour de Ghaza. Ces derniers n’hésitent pas d’ailleurs à filmer leurs séjours et à se vanter en égrenant le chapelet de leurs crimes commis contre la population de Ghaza. Il y a quelques jours la vidéo postée, par un soldat israélien à partir de la chambre d’un hôtel dans la capitale des Émirats et dans laquelle il racontait à sa compagne ses « hauts faits d’armes » contre les enfants de Ghaza, avait suscité horreur et colère parmi les Internautes. Il est malheureux de le dire, mais le calvaire des enfants de Ghaza a, parmi ses origines, le soutien de certains régimes arabes normalisateurs qui ont foulé aux pieds toute forme d’humanité pour se ranger du côté de la bête et du bourreau.
Slimane B.
