Un nourrisson âgé de seulement 35 jours a tragiquement perdu la vie en raison des conditions climatiques extrêmes et du froid intense qui sévissent dans le secteur de Ghaza. Ce décès s’ajoute aux nombreuses victimes du froid, portant le bilan à huit morts à ce jour.
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a déclaré dimanche que le froid extrême et l’absence de logement adéquat entraînaient la mort de nouveaux-nés à Ghaza. L’agence a révélé que 7 700 nourrissons manquent de soins vitaux nécessaires à leur survie. Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a condamné les attaques répétées de l’armée de l’occupant sioniste, en particulier celle ayant visé l’hôpital Kamal Adwan dans le nord de Ghaza, le rendant hors service. Depuis octobre 2024, Israël a mené 50 attaques contre cet hôpital et ses environs, selon des rapports de l’ONU. De plus, l’OMS a exigé la libération du directeur de l’hôpital, le docteur Hossam Abu Safieh, arrêté récemment par l’armée israélienne. Face à cette situation critique, l’UNRWA a alerté mardi sur la mort de six nourrissons en quelques jours à cause du froid, avertissant que davantage d’enfants risquaient de succomber en raison du manque de logements, de vêtements d’hiver et de moyens de chauffage. La population déplacée vit dans des conditions inhumaines, réfugiée sous des tentes de fortune en tissu et plastique, dépourvues des nécessités de base telles que l’eau potable, la nourriture, les vêtements chauds et les couvertures. Ces réfugiés, dont les maisons ont été détruites par les bombardements israéliens, ont été contraints de fuir leurs quartiers pour se réfugier dans des zones situées au sud du secteur de Ghaza. Le bureau médiatique gouvernemental estime que 2 millions de Palestiniens, sur les 2,4 millions d’habitants de Ghaza, sont aujourd’hui déplacés. Depuis le début de l’offensive israélienne le 7 octobre 2023, qualifiée de génocide par de nombreuses organisations, plus de 154 000 Palestiniens sont tombés en martyrs ou blessés, dont une majorité de femmes et d’enfants. Le bilan fait également état de 11 000 disparus, alors que Ghaza subit une famine et des destructions massives. Israël continue d’ignorer les mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale contre le Premier ministre Benjamin Netanyahou et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Pendant ce temps, les bombardements et les attaques s’intensifient à Ghaza, augmentant le bilan des martyrs et accentuant l’une des pires catastrophes humanitaires du monde. les forces d’occupation ont commis trois massacres contre des familles dans le secteur de Ghaza, dont les hôpitaux ont reçu 48 martyrs et 75 blessés au cours des dernières 24 heures. Des sources médicales ont annoncé, ce lundi, que le bilan des martyrs dans le secteur de Ghaza s’élève désormais à 45 854, en majorité des enfants et des femmes, depuis le début de l’agression de l’occupant israélien le 7 octobre 2023. Les mêmes sources ont ajouté que le nombre de blessés a atteint 109 139 depuis le début de cette agression, tandis que des milliers de victimes restent encore sous les décombres.
Escalade de la violence en Cisjordanie occupée
Un adolescent palestinien, Moataz Ahmed Abdelwahab Madani, âgé de 17 ans, est tombé en martyr dimanche soir après avoir été blessé par balle par les forces de l’occupant sioniste dans le camp d’Askar, à Naplouse, en Cisjordanie occupée, selon le ministère palestinien de la Santé. L’incident s’est produit lors d’une incursion des forces de l’occupation dans la zone de la colline du camp d’Askar, où elles ont tiré des balles réelles, des grenades éclairantes et du gaz lacrymogène. Touché au thorax, le jeune homme a été transporté en urgence par le Croissant-Rouge palestinien à l’hôpital Rafidia de Naplouse, où il a succombé à ses blessures. Par ailleurs, deux jeunes Palestiniens ont été blessés par balles dimanche soir dans le secteur de Khillet al-Amoud, à l’est de Naplouse, également suite à une incursion des forces d’occupation. hier à l’aube, des résistants palestiniens ont affronté les forces de l’occupation qui avaient pris d’assaut le camp de Balata, à l’est de Naplouse. Selon les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, les résistants ont utilisé des armes à feu et une charge explosive pour cibler les forces d’occupation lors de cette incursion. D’après l’agence de presse palestinienne WAFA, les forces de l’occupation, appuyées par des véhicules blindés et une pelleteuse, ont mené des actions de destruction des infrastructures et des rues dans le camp de Balata. Simultanément, six Palestiniens ont été arrêtés et un autre a été violemment agressé lors d’un raid dans la ville de Qalqilya. Les forces de l’occupation ont également ouvert le feu sur des véhicules appartenant aux habitants. Dans la région de Hébron, les forces de l’occupation ont pris pour cible la zone de Jabal Abu Rumman et ont attaqué plusieurs agriculteurs dans le secteur de Masafer Yatta, les empêchant de travailler leurs terres. La nuit dernière, les forces d’occupation ont également envahi le village de Marda, au nord de Salfit, lançant des grenades sonores et éclairantes avant de bloquer les deux entrées principales du village. Les habitants de Marda subissent régulièrement des attaques, incluant des fermetures de routes, des raids dans leurs maisons et des agressions physiques. Depuis le lancement de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » le 7 octobre 2023, la Cisjordanie occupée fait face à une escalade des opérations militaires de l’occupant sioniste. Ces actions, comprenant des incursions dans les villes et camps palestiniens, des arrestations et des destructions, entraînent des pertes humaines et matérielles significatives. Ces attaques s’inscrivent dans une politique de punition collective visant à intensifier la pression sur le peuple palestinien.
20 Palestiniens, dont deux enfants, arrêtés
Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté hier au moins 20 Palestiniens, dont deux enfants et des anciens détenus en Cisjordanie occupée. L’Autorité des Affaires des Prisonniers et des Libérés, ainsi que le Club des Prisonniers, ont indiqué que les arrestations ont eu lieu dans les gouvernorats de Qalqilya, Jénine, Naplouse, Ramallah, ElKhalil et ElQods. Les arrestations s’accompagnent d’agressions et de menaces à l’encontre des détenus et de leurs familles, ainsi que de vastes opérations de dégradation et de destruction des maisons des citoyens. Il est à noter que les forces d’occupation poursuivent leurs campagnes d’arrestations systématiques, une des politiques les plus persistantes, qui se sont intensifiées de manière sans précédent depuis le début de la guerre d’extermination, qui dure depuis 458 jours.
Des colons israéliens infiltrent le sanctuaire d’Al-Aqsa
Des dizaines de colons israéliens ont pénétré hier dans les cours de la mosquée Al-Aqsa, sous une protection renforcée de la police d’occupation israélienne. Selon des sources locales, plus de 140 colons ont envahi la mosquée par groupes successifs, entrant par la porte des Maghrébins. Ils ont ensuite accompli des rites talmudiques dans les cours du sanctuaire, provoquant ainsi des tensions. Les mêmes sources indiquent que les forces de l’occupation ont intensifié leur présence autour des portes de la mosquée Al-Aqsa et dans les environs de la vieille ville d’Al-Qods occupée, entravant l’accès des fidèles musulmans à la mosquée. Cette situation s’inscrit dans une série de mesures restrictives imposées par l’armée israélienne depuis le début du conflit contre le peuple palestinien en octobre 2023, où les forces d’occupation ont durci leurs contrôles aux portes de la mosquée et aux entrées de la vieille ville. Au cours de l’année 2024, les bandes de colons ont pénétré dans les cours de la mosquée Al-Aqsa à 256 reprises, une escalade alarmante des agressions sur l’un des sites les plus sacrés de l’islam.
Plus de 2 000 installations démolies à El-Qods occupée en 15 ans
Selon un rapport des Nations Unies, les autorités d’occupation sionistes ont démoli plus de 2 000 installations palestiniennes à El-Qods occupée au cours des 15 dernières années, déplaçant environ 4.200 habitants de la ville. Les données du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires occupés révèlent que les autorités sionistes ont procédé à la démolition de « 2.128 installations entre le début de 2010 et le début de cette année ». Ces démolitions ont conduit au déplacement d’ »environ 4.200 habitants d’El-Qods, tandis que 51.500 autres résidents de la ville sainte ont été affectés par ces actes ». Les opérations de démolition ont principalement touché les quartiers d’Al-Mukaber, Silwan, Beit Hanina, Al-Issawiya, Al-Tur, Sur Baher, Al-Walaja, ainsi que d’autres secteurs de la ville. De son côté, le gouvernorat d’El-Qods a précisé que, depuis le début de l’agression israélienne contre Ghaza le 7 octobre 2023 jusqu’à la fin de 2024, les autorités d’occupation ont effectué « 439 opérations de démolition à El-Qods ». Selon des rapports précédents des Nations Unies, « le système de planification restrictif et discriminatoire imposé par l’entité sioniste rend pratiquement impossible pour les Palestiniens d’El-Qods d’obtenir des permis de construire ».
16e mois sous le feu de l’occupant
Alors que l’extermination menée par Israël contre Ghaza entre dans son 16e mois, la vie des deux millions et cent mille Palestiniens du territoire se résume à un cauchemar quotidien de destruction et de mort. Sous un ciel constamment obscurci par les avions de guerre israéliens, les nuages hivernaux se mêlent aux colonnes de fumée, amplifiant la douleur des habitants. Dans ce qui est désormais qualifié de « politique d’extermination des villes », des quartiers entiers, voire des cités complètes, ont été rasés par l’armée israélienne. Selon le bureau médiatique gouvernemental de Ghaza, le taux de destruction a atteint 86 %. Les décombres des bâtiments détruits cachent souvent des corps sans vie, ceux d’habitants ayant espéré un cessez-le-feu, négocié indirectement au Qatar, mais toujours incertain. Depuis vendredi, des dizaines de Palestiniens ont été tués lors de bombardements israéliens qualifiés d’« inédits ». Des corps mutilés, parfois réduits à des fragments, jonchent les ruines. Dans certaines zones, notamment au nord de Ghaza, inaccessibles aux équipes de secours, ces restes humains sont abandonnés, devenant parfois la proie des animaux errants. Au total, 45 717 Palestiniens ont été tués depuis octobre 2023, tandis que 11 200 personnes sont portées disparues, selon les dernières données. Les quelques hôpitaux encore fonctionnels peinent à soigner les 12 650 blessés dans un contexte de pénuries sévères. La liste des médicaments essentiels accuse un déficit de 60 %, tandis que 83 % des consommables médicaux manquent, d’après le ministère de la Santé à Ghaza. La situation est aggravée par la destruction ciblée du système de santé : 34 hôpitaux, 80 centres médicaux et 162 infrastructures sanitaires ont été mis hors service, et 136 ambulances détruites depuis le début de cette campagne militaire. Pour les blessés, les soins sont souvent administrés sans anesthésie, faute de médicaments. Des dizaines de patients succombent chaque jour en attendant des traitements ou des évacuations impossibles. Depuis octobre 2023, Israël a mené plus de 9 973 massacres dans le territoire. La plupart des victimes sont des femmes et des enfants, représentant 70 % des martyrs. À Ghaza, le « privilège » ultime est de pouvoir enterrer ses proches dans un linceul complet, une pratique de plus en plus rare, les corps étant souvent réduits à des fragments. Les familles se voient parfois contraintes de collecter les restes de leurs proches dans des sacs en plastique et de les enterrer sans cérémonie, les linceuls étant devenus introuvables. Les déplacements forcés orchestrés par l’armée israélienne plongent les familles dans des situations inhumaines. Les Palestiniens, déplacés par millions, se concentrent dans seulement 10 % du territoire, qualifiés de « zones sûres » par Israël, mais fréquemment bombardées. Dans ces zones, les abris de fortune sont souvent ciblés. Les camps de déplacés, notamment dans la région de Mawassi, ont été la scène d’horreurs indescriptibles : des enfants décapités par des éclats, des familles brûlées vives dans leurs tentes ou écrasées sous les décombres. La famine, elle, continue de sévir. Selon un rapport onusien d’août 2024, 15 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë, dont 2 288 dans un état critique. Malgré ces atrocités, le monde demeure largement spectateur face à une situation décrite par des organisations internationales comme un « crime contre l’humanité ». Pour les Palestiniens, l’extermination à Ghaza est non seulement une tragédie humanitaire, mais aussi une tentative de nettoyage ethnique dans l’indifférence générale.
L’ONU « n’a pas l’intention de remplacer » l’UNRWA
L’ONU a réaffirmé qu’elle ne prévoyait pas de remplacer l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans les territoires palestiniens occupés. La porte-parole de l’agence, Juliette Thom, a précisé à la chaîne irlandaise RTE que « le temps est compté après l’interdiction faite à l’UNRWA de fournir des services vitaux à des millions de réfugiés palestiniens ». Elle a également souligné que l’ONU « n’a pas l’intention de remplacer l’agence dans les territoires occupés ». Thom a réaffirmé la détermination de l’UNRWA à continuer de fournir des services essentiels, rappelant les propos de son directeur général, Philippe Lazzarini, qui avait déjà exprimé l’engagement de l’agence à maintenir ses activités. Selon elle, la solution réside dans la révocation par le Parlement israélien de sa décision interdisant les activités de l’UNRWA dans les territoires palestiniens occupés. Samedi, l’UNRWA avait alerté sur une interdiction imminente votée par le Parlement israélien, menaçant de paralyser sa capacité à fournir des services à des millions de réfugiés palestiniens, en particulier à Ghaza, en Cisjordanie occupée et à El Qods-Est. Louise Wateridge, responsable de l’UNRWA, a indiqué que cette loi pourrait nuire à la coordination nécessaire pour acheminer l’aide vers ces territoires. Jamie McGoldrick, ancien responsable des opérations humanitaires de l’ONU à Ghaza et en Cisjordanie, a averti que la fermeture de l’UNRWA « aurait un impact énorme sur une situation déjà catastrophique ». Les partenaires de l’agence soulignent que l’arrêt de ses opérations serait « un coup fatal pour la population palestinienne ».
M. Seghilani