Accueil ACTUALITÉ Un avion d’Égyptair crashe en Méditerranée avec 66 personnes à bord, dont...

Un avion d’Égyptair crashe en Méditerranée avec 66 personnes à bord, dont une famille algérienne, à son bord : la piste terroriste privilégiée

0

Le Crash du vol Égyptair, survenu ce jeudi 19 mai, au large de l’ile grecque Karpathos, dans le sud-est de la mer Égée, remet sur le tapis les aléas sécuritaires qui minent l’aviation civile et, spécifiquement, la « malédiction » qui semble tarauder l’industrie touristique de l’Égypte (Attentat contre l’avion russe dans le Sinaï, détournement d’un avion d’égyptair et maintenant crash de l’avion A 320 Paris-Le Caire).

Au moment ou un communiqué de l’Armée égyptienne annonce avoir retrouvé, à 290 km au nord d’Alexandrie, des effets personnels des passagers et des débris de l’appareil, l’Airbus A320 disparu des radars dans la nuit de mercredi à jeudi alors qu’il effectuait un vol (MS804) entre Paris et Le Caire, transportant 66 personnes dont 15 françaises , les avis semblent mitigés quant à la caractérisation que devait définir la nature du Crash : Accident ? Attentat ? Problème technique ? Pour le moment, la communication officielle de l’Égypte faisant défaut, ce qui n’arrange pas les affaires de la France, pays d’où a décollé l’avion, précisément de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, mercredi 18 mai, à 23h09, les supputations prennent logiquement le relais. Dans ce cadre, le président François Hollande vient de le publiquement demander, en ces termes « nous avons le droit de tout savoir, de tout connaître sur ce qui s’est produit ». Pour la plupart des voix autorisées, notamment les médias, la piste terroriste semble la plus privilégiée, soupçonnant la prééminence d’une tentative, que des indices antérieurs (l’explosion, le 31 octobre dernier, d’une bombe au-dessus de l’Égypte dans un avion russe transportant des touristes de Charm el-Cheikh à Moscou, faisant 224 morts.
Attentat revendiqué par la branche djihadiste de l’État islamique) ont eu déjà a corroborer, de déstabiliser l’industrie touristique qui employait, selon les statistiques de 2010, trois millions de personnes, représentant la principale manne financière du pays. Aussi, il n’est pas à écarter que l’objectif recherché, si bien sûr l’attentat terroriste venaient à être confirmé, est de rendre la destination Égypte moins attractive aux yeux des touristes étrangers. Sinon, blacklister, machiavélisme oblige, catégoriquement le pays du Nil. Toutefois, ce crach n’a fait, du moins jusqu’à ce jour, que renforcer les liens de sympathie de la part de beaucoup de pays, notamment ceux du Golfe, Emirats arabes unies en tète. Sur Twitter les internautes ont lancé le hashtag #voyagez_egyptair pour sauver la compagnie nationale déjà en grande difficulté avant le crash. « Je m’apprête à décoller pour Pékin, Londres ou New-York », tweetent des internautes. Bien sûr, les premiers à avoir manifesté leur ambition de ne pas permettre à l’Égypte de « s’agenouiller » ne sont autres que les Égyptiens, s’estimant esseulés dans une campagne de déstabilisation les visant.
Il ne faut pas être devin pour identifier les potentiels actionnaires de cette conspiration, comme la baptisent les forces vives du pays, sur lesquels des doigts accusateurs ont été plantés : Les USA, Israël, la Turquie et le Qatar, pour ne pas les citer. Même l’ancienne secrétaire d’État et candidate aux présidentielles américaines, Hillary Clinton, semble opter pour l’hypothèse terroriste, bien sans en citer ses commanditaires, emboitant le pas au ministre égyptien de l’aviation civile. D’autres voix, moins importantes celles-ci, lui préfèrent la plausibilité d’une défaillance technique, l’imputant à la partie française. Car si la cible est égyptienne, le départ de l’avion a été effectué, quant à lui, à partir d’une terre occidentale.
Les adeptes de cette piste s’en tiennent à un argument qui semble de taille : la France, n’en déplaise aux esprits chauvinistes, a été le théâtre de plusieurs actes terroristes, prouvant, si l’on est, la perméabilité de structures censées êtres immunisées contre des facteurs exogènes. Dans les deux cas de figures, terrorisme ou technicité défaillante, l’Égypte est dédouanée, se mettant dans une posture « victimisante ». Toutefois, une troisième catégorie sort du lot de la solidarité soulevée précédemment, accusant, cette fois-ci, Egyptair d’incompétence à l’image de l’Egypte actuelle tandis que d’autres vont jusqu’à évoquer un « châtiment divin».
Qualifiés de « traîtres » et de tous les noms d’oiseaux, les Frères musulmans ou des partisans des terroristes du groupe État Islamique, car c’est d’eux qu’il s’agit, sont accusés d’avoir comploté cet attentat. Affaire à suivre.
Zaid Zoheir

Une famille algérienne a péri dans le crash
C’est ce que confirme le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif. Bettiche Fayçal, son épouse, Saoudi Nouha, et leurs enfants, Mohammed âgé de 2 ans, et Joumana son ainée de 5 ans, font partie des victimes, selon une liste publiée par l’Autorité égyptienne de l’aviation civile. La ressortissante algérienne est immatriculée auprès de notre consulat à Nantes, selon toujours le porte parole du MAE, dans une déclaration rendue publique jeudi soir. Le ministère des Affaires étrangères affirme qu’il suit de très près l’évolution de la situation à travers ses ambassades au Caire et à Paris qui sont en contact permanent avec les autorités égyptiennes et françaises pour la vérification de ces informations.
Z. Z.

Article précédentCrièse financière : le FMI préconise le recours à l’endettement extérieur
Article suivantCrédit Ansej : l’État veut récupérer son argent