Selon le responsable américain, le président Donald Trump « ne veut pas être le président accusé d’avoir « perdu l’Ukraine ». «Le président américain Donald Trump n’a pas rejeté l’esprit de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine à Anchorage et espère toujours une amélioration des relations entre Washington et Moscou ». C’est ce qu’a déclaré à l’agence de presse russe TASS, l’ancien vice-président du Conseil national du renseignement Graham Fuller. Commentant les remarques américaines sur la possibilité de livraisons de missiles de croisière Tomahawk à l’Ukraine et les informations selon lesquelles Washington fournirait à Kiev des informations pour des frappes sur les infrastructures énergétiques russes, Fuller a déclaré : « Je ne dirais pas qu’il a abandonné Anchorage, l’esprit d’Anchorage, si vous voulez. Je pense que c’est probablement quelque chose qui est profondément ancré dans son esprit, voire dans son cœur, comme le genre d’héritage qu’il aimerait laisser en tant que grand homme d’État qui a su, vous savez, parvenir à un rapprochement et à un règlement avec la Russie. »
Le même responsable a ajouté ne pas être prêt à dire : « Oh mon Dieu, tout est fini, Anchorage est perdu. » Je pense que Trump est tout à fait capable de changer d’avis soudainement, d’agir impulsivement, et je l’imagine même décrocher le téléphone pour parler à Vladimir Poutine à un moment donné », a-t-il poursuivi. « Je suis loin de pouvoir dire que tout est fini et que l’on se dirige irrémédiablement vers une guerre [mondiale]. » Selon lui, il est important de replacer les développements actuels autour de l’Ukraine « dans le contexte plus large du caractère et de la nature de Donald Trump ». « Nous savons tous qu’il est très instable, qu’il change constamment d’avis, qu’il est mal informé et qu’il manque de vision stratégique », a déclaré l’ancien responsable du renseignement. « Mais je pense qu’il a une certaine intuition des situations et des personnes, ce qui l’aide à gérer certaines situations. » « En même temps, je suis sûr que vous avez entendu l’expression selon laquelle les opinions de Donald Trump reflètent celles de la dernière personne à qui il a parlé. Je pense qu’il y a probablement une part de vérité là-dedans », a poursuivi Fuller. L’ancien responsable américain est convaincu que Trump « ne veut pas être le président accusé d’avoir « perdu l’Ukraine » ». Selon lui, « de nombreuses autres forces sont à l’œuvre au sein de son propre parti ». « Ils détestent tout ce qu’il veut faire, et cela rend difficile l’élaboration de politiques », a-t-il ajouté.
R.I./Agences
