Les premiers des 260 camions sont inspectés par les douaniers russes et ukrainiens après avoir passé la frontière. La Croix-Rouge a annoncé que ses représentants n’escortent pas le convoi, par manque de «garanties de sécurité suffisantes». L’attente a assez duré. La Russie a décidé d’envoyer son convoi humanitaire dans l’est de l’Ukraine, bloqué à la frontière depuis plus d’une semaine. Les premiers camions ont passé la frontière, se déplaçant jusqu’aux douanes ukrainiennes, en zone de transit. Immédiatement, Kiev a accusé Moscou d’»invasion directe». «Tous les prétextes pour retarder la livraison de l’aide aux zones en situation de catastrophe humanitaire ont été épuisés. La Russie a décidé d’agir. Notre convoi chargé d’aide humanitaire se met en mouvement en direction de Lougansk», dans l’Est de l’Ukraine, a indiqué le ministre des Affaires étrangères russe. Les premiers camions du convoi ont été inspectés jeudi par les garde-frontières et les douaniers ukrainiens.
Pas de représentants de la Croix-Rouge
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé pour sa part que ses représentants n’escortaient pas le convoi humanitaire russe controversé car ils n’ont pas reçu de «garanties de sécurité suffisantes». C’est alors que Moscou avait affirmé jeudi que «toutes les garanties indispensables ont été données» et que l’itinéraire prévu avait été «vérifié», assurant que des employés du CICR étaient «prêts à l’accompagner et à participer à la distribution de l’aide».
«Nous ne faisons partie du convoi d’aucune manière», a déclaré une porte-parole du CICR Viktoria Zotikova, l’organisation faisant état sur Twitter d’une «situation sécuritaire volatile». Une petite équipe de responsables du CICR a rapporté d’intenses bombardements dans la nuit dans le bastion pro-russe de Lougansk, vers lequel se dirigent les camions russes.
Les autorités ukrainiennes craignent que le convoi ne fasse l’objet d’une provocation de la part des insurgés et ne serve de prétexte à une intervention russe.