En l’espace d’à peine deux mois, trois incidents sont survenus au niveau des unités du complexe sidérurgique Sider El-Hadjar d’Annaba, le dernier en date a été enregistré durant la matinée de dimanche dernier, à savoir l’effondrement de l’extracteur de poussière de l’AG2, au niveau de l’unité de préparation matière et aggloméré (PMA).
Pour rappel, le premier incident s’était déclaré dans l’unité de Tuberie Sans Soudure (TSS), au début du mois de mars dernier, occasionnant la destruction de pas moins de huit armoires électriques. Le second s’était déclaré quelques jours après au niveau de l’unité du HF2, causant un incendie au niveau de l’équipement, dont le montant avoisine les 62 millions DA. Concernant le troisième incident, la direction générale du groupe a indiqué, dans un communiqué publié via son compte officiel Facebook, que l’incident est survenu « vers 4 heures du matin ». Selon la même source, « une commission a été dépêchée sur les lieux afin de situer les dommages occasionnés par l’effondrement de cet équipement et les travaux devant être engagés pour sa remise en service et reprise de l’activité à l’unité PMA dans les meilleurs délais ». Concernant l’ampleur des dégâts occasionnés par ledit incident, la direction du complexe a « rassuré que l’incident n’a pas influé sur le bon fonctionnement des autres unités de production », qui devrait « se poursuivre de manière ordinaire ». Dans des déclarations à la presse, le P-dg du complexe Sider El-Hadjar, Karim Boulaioune, a souligné que le processus de redémarrage du système d’extraction des poussières dans la même unité prendra, selon les premières estimations, 15 jours. Le même responsable a également ajouté que le processus de production dans les unités restantes du complexe se déroule « normalement ». Il est à noter que le stock disponible de matériaux semi-finis nécessaires au fonctionnement de ces unités couvre plus de 30 jours. Le procureur de la République près le tribunal d’El-Hadjar à Annaba, a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire auprès des services de la Gendarmerie nationale, en vue d’élucider les circonstances de l’accident et de déterminer les responsabilités, pour prendre les mesures légales en conséquence, conclut le communiqué. Le complexe d’El-Hadjar semble avoir du mal à sortir la tête de l’eau avec l’enchaînement de tous ces sinistres qui se suivent et qui commencent à susciter de sérieuses interrogations. Affaire à suivre…
Hamid Si Ahmed
