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TROIS ACTEURS DÉCRYPTENT, POUR RÉSOUDRE L’ÉQUATION, LE MARCHÉ DU RAMADHAN : L’abondance, les prix et le gaspillage

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Les mesures anticipatives prises par le Gouvernement pour garantir la disponibilité en qualité des produits de large consommation à des prix abordables ne suffisent pas.
Car le citoyen devrait de son côté jouer son rôle dans la rationalisation des achats, et éviter le comportement d’incivisme dans la consommation des aliments et ne pas tomber dans le gaspillage comme c’est le cas chaque année. C’est d’ailleurs ce qu’a fait remarquer Hacène Menouar, président de l’Association « El Aman » pour la protection des consommateurs, contacté hier par le Courrier d’Algérie. « Nous avons constaté ces dernières années une hausse dans la production locale notamment dans le secteur agricole, un travail qui n’est pas encadré par les autorités, à travers la mise en place d’une carte agricole ou une planification », regrette-t-il. Ajoutant par ailleurs, que les deux premiers jours du Ramadhan connaissent une disponibilité des produits agro-industriels grâce aux mesures prises par les pouvoirs publics, surtout en ce qui concerne le contrôle dans le cadre de la lutte contre la spéculation. Sauf que cette abondance précise-t-il. « Nous mène directement vers le sur-gaspillage notamment en cette période, à cause de la mentalité des citoyens ». Quant aux marchés de proximités créés par les autorités en ce mois, Menouar a préféré que ces marchés soient maintenus à longueur d’année, affirmant que le pays a besoin de pas moins de 4 500 points de vente si on veut répondre aux besoins des citoyens. Proposant en revanche, d’«encourager les investissements dans les grandes surfaces et les supermarchés comme solution qui permettra d’après lui de lutter contre la spéculation et l’informel ».

Les viandes restent inaccessibles
De son côté le Président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, a rassuré la disponibilité des produits de consommation sur les marchés notamment ceux de proximité. « Il y a une abondance importante de produits sur les marchés par rapport aux années précédentes, et ce grâce aux mesures prises par le Gouvernement dans ce cadre », constate Zebdi, faisant observer que malgré les efforts des autorités, les viandes locales rouge et blanche connaissent une certaine hausse ».
4000 tonnes en viandes et 30 000 en fruits et légumes écoulés en un jour
Également, le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA, Hadj Tahar Boulanouar, a affirmé que les prix des produits sur le marché ont connu une stabilité comparativement aux années précédentes. « Sauf pour les viandes rouges et blanches qui dépassent le pouvoir d’achat du citoyen », a déclaré Boulanouar au Courrier d’Algérie. Affirmant qu’aucune pénurie de produits n’a été observée durant ce Ramadhan. Dans ce cadre le président de l’ANCA a révélé que durant le premier jour du Ramadhan il a été enregistré selon les professionnels de la commission des représentants des marchés de gros des fruits et légumes, viandes et produits alimentaires «la commercialisation de 4 000 tonnes de viandes rouge et blanche, ainsi que la commercialisation à travers environ 50 marchés de gros à travers le pays plus de 30 000 tonnes de fruits et légumes.
Sarah O.

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