Le président de la République est revenu, samedi soir, sur le grand retour de l’Algérie en Afrique, son espace et son prolongement naturel, en réaffirmant l’attachement de notre pays au panafricanisme.
Il a d’emblée souligné que les pays africains savent que le déploiement de l’Algérie sur le continent n’a aucune arrière-pensée. « Notre présence en Afrique compte (participation du Président au dernier sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, ndlr). On nous a dit: que votre absence nous a causé du tort. Nous sommes dans un panafricanisme total », a-t-il ajouté. Il donne quelques exemples d’un retour concret et profitable pour tous: « Nous avons prévu des échanges commerciaux en créant des zones franches dans la région du Sahel. Nous avons ouvert des banques et des lignes aériennes en Afrique. Nous avons aussi demandé à acheter du café de la Côte-d’Ivoire et du lait de l’Ouganda. On projette de passer de 6000 à 8000 bourses pour les étudiants africains. Au profit du Mali, 1000 éléments de l’armée ont été formé en Algérie… », a-t-il illustré ses propos. Concernant le Sahel, le président Tebboune a réitéré sa main tendue envers les pays de la région, notamment le Mali avec lequel les relations sont revenues à la normale avec l’accréditation d’un nouvel ambassadeur du frère et voisin du Sud à Alger. « Nos frères maliens et nigériens savent qu’ils sont des frères. Nous allons travailler avec l’AES (Alliance des Etats du Sahel, incluant également le Burkina-Faso ».
Au titre des projets stratégiques, le président Tebboune a rappelé le gazoduc transsaharien (TSGP) qui devra démarrer du Nigeria pour traverser le Niger et l’Algérie en allant vers l’Europe. « Nous sommes dans l’esprit du panafricanisme. C’est notre ADN. Le TSGP est un projet rentable pour tout le monde. L’Europe est actuellement sécurité sur le plan énergétique. Nous sommes très fiables et nous sommes très demandés.
Enfin, abordant la Tripartie maghrébine, le chef de l’Etat a rappelé que des rencontres de consultations ont eu lieu sur le projet de la nappe de l’Albien pour une probable exploitation des eaux souterraines que partagent l’Algérie, la Tunisie et la Libye. Il a affirmé que les consultations sont quotidiennes avec Tunis, que l’Algérie essaie de monter la cadence avec Tripoli. Il y a eu aussi des consultations avec la Mauritanie pour probablement rejoindre le « G3 ». « Le Maghreb doit s’organiser », a conclu le Président.
Farid G.