Cette explication, selon le ministre des travaux publics ne tenait pas debout et suscitait des interrogations demeurées sans réponses de la part du représentant du secteur qui n’avait pas les réponses convaincantes, tant sur le plan de l’étude que sur celui du choix du tracé et les retards cumulés en mesure d’engendrer, à coup sûr des réévaluations du projet. » Où étiez-vous au départ avant de s’apercevoir que le premier tracé n’était pas le bon, un cheminement qui a coûté au Trésor public des dépenses inutiles et des délais supplémentaires pour pouvoir réaliser les travaux selon la seconde formule? » se demandait le représentant du gouvernement. à vrai dire, n’importe quel ministre dirait la même chose si ce n’est plus. Certainement cette histoire là ne va pas être oubliée sans prendre les mesures qui s’imposent contre les défaillants ou les mauvais gestionnaires des deniers publics. La première mesure qui a été prise est celle liée à la mise en œuvre d’une grille nationale des prix des travaux et équipements relevant de son secteur. Cela a fait un commentaire rapide de la part des confrères et des cadres invités à faire partie de la délégation qui l’a accompagné lors de sa dernière visite qu’il a faite, la semaine passée, à Aïn-Témouchent.
On est tout à fait d’accord avec lui quand il évoque la réflexion sur une grille nationale. Cette nomenclature, si l’on ose l’appeler ainsi, ne concerne pas uniquement les travaux publics. Elle devait s’élargir aux secteurs des ressources en eaux, du bâtiment et des équipement publics qui forment avec les travaux publics un grand ensemble. Donc la grille nationale doit être interministérielle et par zone à travers le territoire national. Cependant, quand Ouali évoque la question des grands aménagements publics relevant de son secteur qu’il faut, désormais céder exclusivement aux entreprises publiques et privées nationales qui ont acquis un capital d’expérience et un savoir-faire d’une haute technicité, cela aux yeux des observateurs avec lesquels on a débattu le problème, n’est pas une surprise, car la situation économique actuelle du pays ne permet pas de puiser du Trésor public de la devise forte, donc le recours à cette formule inévitable était évident et clair pour tous. « Quand on parle de la mauvaise réalisation cela n’exclue pas les bureaux d’étude qui ont une grande part de responsabilité dans la qualité des produits livrés. Je suis au courant de tout avant de venir à Ain-Témouchent, j’ai toutes les données et je connait les carences constatées au niveau des études de pas mal d’ouvrages d’art réalisés et que je vais visiter », a-t-il dit en résumé. Ce qu’il faut retenir, et c’est bien compris par tous, est qu’aucun projet ne doit être lancé sans que l’étude soit faite au préalable et par des bureaux d’étude de renom. Outre ce fait, il va y avoir des concours d’idées sur les projets futurs à lancer en étude. Une commission ministérielle jugera la qualité et la faisabilité des études.
Boualem Belhadri