La commission des marchés publics de la wilaya de Chlef a agréé la désignation d’un bureau d’études pour le suivi et le contrôle des travaux d’urgence relatifs au projet de réhabilitation de la Casbah de Ténès, a-t-on appris auprès de la direction locale de la culture.
«La commission des marchés publics a agréé, à la fin du mois écoulé, la désignation d’un bureau d’études pour le suivi et contrôle des travaux d’urgence décidés au profit de la Casbah de Ténès, en 2018, au titre du Plan permanent de sauvegarde et restauration de ce secteur protégé» , a indiqué, à l’APS, Mohamed Guendouzi, chargé du patrimoine auprès de cette direction. Il a expliqué que ce bureau d’études a pour mission de préparer les cartes techniques relatives aux différents monuments et bâtisses de la Casbah de Ténès, concernés par ces travaux d’urgence, outre l’élaboration «dans un délai n’excédant pas les 4 mois», d’un cahier des charges, en perspective du lancement d’un appel d’offres pour la sélection des entreprises chargées de ce projet (travaux d’urgence). Selon le responsable, ces travaux d’urgence, affectés d’une enveloppe de près de 100 millions de da, profiteront à 63 bâtisses, et six monuments archéologiques, avec une priorité accordée aux sites de «Bâb El Bahr», les forts et les mosquées, outre les murs et toitures des bâtisses menaçant ruine. à noter l’adoption, en 2010, par l’APW de Chlef et la Commission nationale des biens culturels, d’un Plan permanent pour la sauvegarde et restauration du secteur protégé de la casbah de Ténès.
Ce plan permanent est reparti en trois étapes. La première porte sur la réalisation de travaux d’urgence devant profiter notamment à des bâtisses et monuments accusant une très forte dégradation. Quant à la 2eme étape, elle porte sur des travaux de restauration à moyen terme, avant la proposition à long terme (3eme étape) de projets de développement en conformité avec le cachet architectural du site, dont des musées, des bibliothèques scientifiques et des activités artisanales.
Aussi, le responsable a signalé la programmation de campagnes d’information, à l’initiative de la direction de culture de Chlef en direction des habitants, en vue de les sensibiliser, a-t-il dit, sur «l’impératif de faciliter la tâche du bureau d’études et des équipes techniques, en place, tout en les informant sur les formalités d’obtention de permis de construction ou de restauration, actuellement soumises à des considérations liées à la sauvegarde et protection de la Casbah de Ténès», a-t-il fait savoir. Le vieux Ténès a été construit par les marins andalous en l’an 262 de l’hégire (785 grégorien). Ce secteur protégé, ayant bénéficié d’une classification en 2007, s’étend sur une superficie de 12 ha, englobant 300 vieilles bâtisses et 13 monuments historiques.
Le site est réputé pour ses vieilles mosquées, dont celles de Sidi Maiza (2eme plus vieille mosquée en Algérie), Lalla Aziza et Sidi Bêlâmes, outre ses nombreux forts, dont le plus important Bordj El Ghouta, et ses murailles et portes. Parmi elles Bâb El Bahr, qui est toujours visible, au moment où d’autres comme Bâb Araba, Bâb El Choumikha, et Bâb El Kabila ont disparues, mais leur emplacement est préservé dans la mémoire des Teneuses.