Améliorer les conditions d’habitat des citoyens algériens a constamment été au centre des priorités du président Abdelmadjid Tebboune et de son Gouvernement. Et parmi les grands chantiers que l’Algérie a entrepris à cette fin, la construction des nouvelles villes satellitaires, dont le pôle urbain futuriste de Boughezoul.
Un projet qui s’inscrit dans la politique d’aménagement du territoire pour un rééquilibrage démographique du Centre du pays, et qui a été au centre des négociations qui se sont déroulées entre les différentes délégations présentes aux côtés de Tebboune en Chine. En effet, alors que le président Tebboune s’entretenait avec les grandes figures politiques chinoises, dont le chef d’État, Xi Jinping, le PM ministre Li Qiang, et le vice-secrétaire du Comité du PCC, Meng Fanli, les ministres algériens l’ayant accompagné ont, pour leur part, traité plusieurs dossiers et paraphé plusieurs contrats d’investissement avec leurs homologues chinois. Durant cette visite d’État, Tebboune avait annoncé en grande pompe que l’Algérie était favorable à une collaboration étroite dans les secteurs technologiques et du savoir. Eh bien, chose promise chose due, puisque le ministère algérien de l’Habitat, conduit par Mohamed Tarik Belaribi, s’est entendu avec son homologue chinois, Ni Hong, à Pékin, pour la création d’un Comité mixte chargé de l’examen de la réalisation de la ville de Boughezoul selon une conception technologique avancée, à l’image des nouvelles villes chinoises. Situé à 170 km au sud d’Alger, ce méga-projet, qui consiste en un pôle urbain futuriste de 20 000 hectares répartis entre habitations, quartiers d’affaires et zones agricoles, prévoit d’accueillir quelque 400 000 habitants. À noter cependant, que plusieurs infrastructures ont déjà été réalisées, notamment un centre de l’Agence spatiale algérienne, une gare ferroviaire et bientôt, un aéroport international, outre différents pôles dédiés à la santé et aux loisirs. Par ailleurs, 28 km de réseaux électriques, de fibre optique, d’eau potable et d’irrigation des espaces verts ont été finalisés. Cette touche technologique chinoise contribuera ainsi à moderniser encore plus le principe futuriste de ce pôle urbain. Lors de leur entrevue, Belaribi et Ni Hong ont également convenu de « la révision du système algérien de construction antisismique », en vue de « son adaptation aux technologies modernes sous la supervision d’experts dans le cadre d’un comité mixte des deux pays ».
Une démarche qui reflète ainsi les grandes ambitions algériennes de se mettre au diapason de la réussite chinoise dans la planification urbaine et dans la construction de villes intelligentes et numériques, écologiques et sécuritaires.
Hamid Si Ahmed