En tournée au Moyen Orient, depuis mardi, à la demande du président américain Joe Biden, le secrétaire d’État américain Antony Blinken, avait déclaré, lundi dernier, que son déplacement, en Israël, Ramallah (Cisjordanie), puis au Caire (Egypte) et enfin Amman « Jordanie » vise à « consolider le cessez-le -feu », en vigueur vendredi dernier, entre Israël et la résistance palestinienne armée, à Ghaza.
Le Premier ministre israélien qui peine à réussir à former un gouvernement dans la durée, depuis quelques années, une première chez les Israéliens a confirmé, dans ses déclarations à la presse de l’entité sioniste, qu’il avait demandé à Washington, lors de sa rencontre avec Antony Blinken « de ne pas revenir à l’accord nucléaire avec l’Iran », car, a-t-il encore répété « cela signifie que Téhéran obtiendra l’arsenal nucléaire avec une couverture internationale » selon lui. Dans l’incapacité d’affronter les conséquences de l’échec de la guerre israélienne durant 11 jours contre Ghaza, avec notamment une perte sur le plan stratégique, avec le retour en force de l’unité de l’ensemble du peuple palestinien, par sa mobilisation armée et populaire, face à l’agression militaire israélienne et l’élan inégalé de la solidarité internationale avec la cause palestinienne, Netanyahu a repris ses discours, d’avant 10 mai dernier. Alors que les dix jours de mobilisation palestinienne sur le double front de la résistance armée et populaire, contre les bombardements barbares contre Ghaza et la répression policière et des colons israéliens, contre les Palestiniens, d’El Qods occupée, de Cisjordanie et des territoires palestiniens de 1948, ont ébranlé les Accords d’Abraham, le plan israëlo-américain de « normalisation » avec Israël, Netanyahu est revenu sur ces deux questions, évacuant également, les nouvelles donnes des récents évènements. Faisant savoir qu’avec le secrétaire d’Etat américain, « Nous avons discuté d’élargir le cercle de normalisation entre Israël et les pays arabes», les deux hommes ont échangé, hier, selon Netanyahu «comment améliorer la situation humanitaire et économique à Gaza et en Cisjordanie », ne manquant pas de souligner, qu’il « était d’accord avec le président Biden avec sa vision de la paix quand il a dit que la paix ne peut être obtenue qu’en reconnaissant Israël comme un État Juif ». Réduisant ainsi le combat libérateur du peuple palestinien, depuis 1948, aux simples aspirations d’amélioration des conditions socio-économiques et faisant abstraction non seulement des résolutions de l’ONU en faveur de la fin de l’occupation en Palestine, mais même des Accords d’Oslo, portant également l’édification de l’Etat Palestinien aux frontières de 1967 et sa capitale El-Qods-est, qu’Israël a vite fait depuis de se désengager. De son côté, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a déclaré, hier, à partir d’Israël que le président Joe Biden l’a chargé d’assurer les responsables israéliens, en premier lieu de l’engagement constant des États-Unis en faveur de la sécurité d’Israël » et d’insister « réduire les tensions en Cisjordanie et dans la bande de Gaza » expliquant que ses rencontres avec les responsables de l’autorité palestinienne à Ramallah qu’elles seront également axé « à reconstruire leurs relations (des Etats-Unis) avec le peuple palestinien et l’Autorité », allusions aux conséquences de la gestion et les décisions de l’ex-président américain Donald Trump. Indiquant que le cessez-le-feu décrété vendredi dernier, par Israël a été possible « par la pression exercée » du président Joe Biden, sur le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, lequel a reçu, pour rappel, plus de six communications téléphoniques du locataire de la Maison Blanche, le secrétaire d’État américain a déclaré que « maintenant, il est nécessaire de s’appuyer sur la trêve pour parvenir à une paix durable », sans manquer d’ajouter que lui et Netanyahu avaient « parlé des besoins de sécurité d’Israël et du soutien au système Iron Dome. » Washington via Antony Blinken reprend la terminologie politico-diplomatique de l’ère de l‘ex-président américain Barak Obama, qui au terme de ses deux mandats à la tête des Etats-Unis, l’extension des colonies israëliennes ont connu une accélération et aucune avancée sur la voie de la paix et de la dignité pour les Palestiniens, suivie par la reconnaissance durant le mandat de Trump de « la judaïsation de l’Etat d’Israël et sa capitale El-Qods », que l’actuelle administration de Joe Biden n’a pas remis en cause, ne serait-ce pour donner une crédibilité au rôle américain, après l’avoir perdu, notamment auprès des Palestiniens, lesquels ont dénoncé, le bloccage américain d’adoption d’une résolution lors des quatre réunions du Conseil de sécurité, sur la récente agression militaire d’Israël contre Ghaza. Aussi, le responsable américain a indiqué qu’il avait abordé avec les responsables israéliens, ce qui qualifie « de violences internes en Israël », faisant fi, qu’il s’agissait d’opérations d’expropriation de Palestiniens d’El-Qods occupée, par Israël dans le sillage de sa colonisation et sa politique expansionniste et des milliers de jeunes palestiniens de la Palestine Historique de 1948, aspirant à ne plus être sous l’autorité coloniale de l’entité sioniste, érigé en système d’apartheid classant les Palestiniens plus qu’en deça de seconde zone. Ils sont dans les territoires occupés de la Palestine de 1948, plus de 1700 Palestiniens et Palestiniennes dont des mineurs qui croupissent dans les geôles israéliennes, depuis le 10 mai dernier, dont leur nombre est appelé à s’élever avec la chasse qui leur est livré, après le cessez-le-feu , par les autorités policières et des services de renseignements de l’entité sioniste.
Karima Bennour
IMPACT DE LA RÉSISTANCE PALESTINIENNE ARMÉE SUR L’ÉCONOMIE ISRAÉLIENNE
L’association des fabricants admet d’énormes pertes et dommages
L’association des fabricants israéliens a publié un rapport admettant les énormes dommages et pertes économiques subis suite à la riposte de la résistance armée palestinienne par des tirs de roquettes et de missiles contre l’opération israélienne d’assiéger Al-Qods et les agressions contre les Palestiniens, la Mosquée d’El-Aqsa et les lieux saints. Le rapport rendu public lundi indique que les entreprises israéliennes ont perdu 368 millions de dollars au cours de 11 jours de combats entre Israël et les groupes de résistance palestiniens basés à Gaza. L’association, qui représente quelque 1 500 entreprises et 400 000 travailleurs israéliens, a déclaré que la perte était principalement due au choix d’employés de rester chez eux en raison de la riposte de la résistance armée palestinienne, par des tirs de roquettes depuis Ghaza contre Israël, dont Tel-Aviv.
Le principal groupe industriel a souligné qu’environ un tiers des travailleurs étaient absents du travail dans le sud d’Israël et qu’environ 10% sont restés chez eux dans des zones plus proches du centre commercial du centre d’Israël pendant la guerre. La non-arrivée de travailleurs à leur poste d’emploi, a entraîné une baisse significative des rendements des entreprises industrielles, une baisse des ventes et un préjudice direct aux revenus, a-t-il déclaré. Cinquante usines israéliennes ont subi des pertes financières importantes, du fait des dommages directs causés par les éclats des roquettes, en plus des dommages indirects, non évaluées, suite aux commandes annulées.
K. B.