Accueil ACTUALITÉ Tourisme en Algérie : les professionnels plaident pour un secteur fort

Tourisme en Algérie : les professionnels plaident pour un secteur fort

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En ce troisième jour d’activité, le 17e Salon international du tourisme et des voyages (Sitev) semble tenir ses promesses pour coller aux ambitions du gouvernement d’en faire un secteur clé, substitut aux hydrocarbures.

Pour satisfaire les desiderata des professionnels du tourisme, le gouvernement assure tout mettre en œuvre pour accorder à ce secteur une importance considérable dans l’économie nationale. Un bilan en demi-teinte semble se profiler pour cette édition 2017 du Sitev. Les responsables des différents stands n’ont pas manqué de faire part de leurs revendications pour développer leur secteur et ce, malgré un certain dynamisme rencontré ces dernières années. Une détermination particulière probablement due à la conjoncture économique actuelle. Force est de constater que pour beaucoup, le tourisme reste un secteur mineur et qu’il faut davantage le prendre au sérieux. En effet, des obstacles existent encore pour la réalisation de projets touristiques et hôteliers surtout au niveau local et du foncier en ce qui concerne l’octroi des permis de construire et des conformités. Par ailleurs, il faut continuer d’encourager les initiatives dans ce sens, même si les résultats ne sont pas satisfaisants à cause des politiques qui ne sont pas continues. Notons à titre indicatif que le pays a connu dix-sept ministres en vingt ans. Mais l’Algérie a les moyens de se constituer en véritable destination de choix dans la région en allégeant les entraves et en développant les infrastructures. Il faut « dépasser les simples déclarations politiques et les transformer en véritables faits et gestes » a déclaré Ahmed Oulbachir, président de la Fédération nationale des hôteliers algériens (FNH). De son côté, le gouvernement se veut rassurant. «Le secteur du tourisme a la priorité dans le programme du président de la République et dans le plan d’action du gouvernement », a soutenu le ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, Amar Ghoul en rappelant les efforts faits pour faciliter l’investissement et encourager ce dernier. Les revenus du secteur ont été estimés à 400 milliards de dinars à la fin 2015 générant une valeur ajoutée de 270 milliards de dinars pour l’économie nationale. Lors de sa visite au Sitev ce mardi, le ministre a une fois de plus exhorté les participants à « encourager le tourisme interne » et à « anticiper » les demandes pour présenter l’offre la plus diversifiée possible en suggérant même aux représentants du stand de l’Entreprise nationale des transports maritimes de voyageurs (ENTM) de développer les offres de croisières sur le littoral algérien et en Méditerranée. Ghoul a également mis en avant la nécessité d’œuvrer pour le développement des zones frontalières notamment avec la Tunisie à travers des projets d’investissement touristiques. ànoter également la participation de stands proposant une autre forme de tourisme : le tourisme médical.

La monétique au service du tourisme
Avec plus de 13% de part du marché dont le tourisme, le Crédit populaire Algérien (CPA) peut se targuer d’être une des plus grandes sources de financement du tourisme et un partenaire de premier ordre pour ce secteur. Grâce au développement ces dernières années de ses services de monétiques à savoir les distributeurs automatiques de billets (DAB), les terminaux de paiement électroniques (TPE) et les services de paiement par internet, le CPA a su s’imposer comme un allié de premier choix du tourisme dans le but de favoriser son essor dans le pays et de faciliter les transactions tant pour les Algériens que pour la clientèle étrangère. L’installation et la mise en service des DAB et TPE au niveau des aéroports, grands hôtels, ports, mais aussi des agences de voyages, de locations de voitures et des compagnies d’assurances a connu une évolution considérable et œuvre à la modernisation des technologies dans le domaine touristique.
Mais ce qui est une modernité pour nous aujourd’hui est devenue monnaie courante dans d’autres pays étrangers notamment européens où réserver et payer son séjour par exemple par carte bancaire fait presque partie du quotidien. En vue de rattraper ce retard, le CPA offre désormais à ses clients, particuliers et professionnels du tourisme, une large panoplie de services et surtout de cartes de paiement – ordinaire, Visa ou Mastercard, chacune correspondant à un plafond permettant d’inclure toutes les catégories socioprofessionnelles –, mais aussi un service en ligne (e-CP@) pour faciliter les transactions. Optimiste et confiante, la Directrice Marketing et Communication du CPA, Madame Samia Hassam, a expliqué que le but à moyen terme est la dématérialisation, la sécurité et la garantie totale des transactions que ce soit pour les clients ou pour les agences de voyages et assure la « réalité » des entreprises menées. Des conventions ont été mises en place avec les agences de voyages pour vulgariser et développer ces nouveaux modes de paiement et encourager le tourisme.
Anissa Benkhelifa

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