La pièce de théâtre « Basta », une comédie satirique sur la bataille du bien et du mal, a été présentée mercredi soir à Alger en ouverture du programme du Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA) pour le mois de Ramadhan.
Accueilli à la salle Mustapha-Kateb, le spectacle écrit et mis en scène par Brahim Chergui, traite de questions comme l’exil, l’héroïsme, l’injustice ou encore la domination dans un registre mêlant surréalisme et tragicomédie. Servi par huit comédiens dont Foaud Zahed, Brahim Djabalah, Faiza Amel Elkaiser, Amina Bouziane Belhadj, Rabia Saheb ou encore Brahim Chergui, le spectacle met en scène les déboires des habitants d’une ville en quête d’un héros en mesure de débarrasser cette ville des maux qui ont détruit la cellule familiale et les valeurs de la société. Sur scène, les protagonistes, chacun se voyant dans l’image que les autres renvoient de lui, ont livré bataille contre le bien et le mal avec des projections sur les tragédies et les violences que vit l’humanité aujourd’hui.
Les comédiens ont mené les débats une heure durant, en livrant une vision philosophique sur des questions existentielles et les maux qui rongent l’humanité entière. « J’ai travaillé durant quatre ans pour monter ce spectacle qui a nécessité de longues années de recherches dans la sémiologie et la sémiotique visuelle pour pouvoir entamer l’écriture littéraire puis dramatique du texte de cette pièce », a indiqué le metteur en scène lors de la générale de cette production du TNA, en février dernier.
Concernant la scénographie, le metteur en scène a opté pour une vision basée sur le cubisme, la sémiotique visuelle dans les costumes. Dédiée à la mémoire du comédien et metteur en scène, Yacine Zaidi, disparu en décembre dernier, « Basta »- un mot espagnol qui signifie « assez », « ça suffit »-, est reconduite dimanche à partir de 21H30. Le programme spécial Ramadhan du TNA, qui se poursuit jusqu’au 27 avril, prévoit des représentations théâtrales et spectacles de musique animés par des artistes de renom dont Lila Borsali, Salim Dada et Baâziz.