Un hommage sera rendu vendredi prochain à l’artiste doyen de la chanson algérienne d’expression Kabyle, Akli Yahiatene, dans son village natal Ath Mendes dans la commune de Boghni au sud-ouest de Tizi-Ouzou, a-t-on appris mardi des organisateurs.
L’hommage sera organisé par l’Aarch n’Ath-Mendes et l’association culturelle Tala-Guilef, en collaboration avec l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi-Ouzou, à l’occasion du 66ème anniversaire du Congrès de la Soummam (20 août 1956), date historique de la guerre de libération nationale, a-t-on précisé.
Un riche programme d’une journée a été établi à l’occasion et débutera par une parade à partir de la maison de jeunes d’Ath Mendes. Un recueillement à la mémoire des martyrs de la région, tombés au champs d’honneur pour libérer le pays du joug colonial, est également prévu. Au programme de cette activité, une conférence sur le parcours révolutionnaire d’Akli Yahiatene à présenter par la Direction de wilaya des Moudjahidine et une autre sur son parcours artistique sera animée par l’artiste Abdelkader Bendamache. Dans un communiqué d’annonce de l’homma ge, rendu public, les organisateurs espèrent faire de cette initiative « un évènement à la hauteur de l’immense carrière artistique » d’Akli Yahiatene « qui a su, tout au long de son parcours, gravir les échelons de la gloire pour devenir une des icônes de la chanson algérienne ».
Les festivités se dérouleront à la maison de jeunes du village d’Ath Mendes et à l’école des frères Belarbi. Présentant une brève biographie de l’artiste, les organisateurs rappellent qu’Akli Yahiatene est né en 1933 à Ath-Mendes. Très jeune, il s’installa en France où il vivait de petits métiers. Plus tard, il fera la rencontre d’illustres compositeurs et chanteurs de son époque comme Slimen Azem, Zerrouki Allaoua et Cheikh El-Hasnaoui qui ont aiguisé sa passion pour la chanson. Artiste et moudjahid, emprisonné à plusieurs reprises par les autorités coloniales pour avoir contribué à la collecte de fonds au profit du Front de libération nationale (FLN), il ne se détache pas pour autant de la chanson, mais se consacre davantage à ses nombreuses compositions à succès qui l’ont fait connaître auprès d’un large public.
Il a composé et interprété plusieurs chansons à succès dont notamment « Ay-akham » (La maison), traduite en espagnol et « El Menfi » (Le banni), qui a été reprise par le trio Mami, Khaled et Rachid Taha, ainsi que par le chanteur libanais Alaa Zalzali. En 2017, Akli Yahiatene a été décoré de la médaille de l’ordre du mérite national au rang de « Achir ».