Tizi Ouzou : colloque sur les troubles psychiatriques

L’auditorium du Centre hospitalo, universitaire « Nedir Mohamed » de Tizi Ouzou abritera aujourd’hui, samedi 15 mars, un colloque au sujet d’une forme très répandue de maladie mentale. Il s’agit de ce qui est scientifiquement et communément appelé les troubles bipolaires. À cet effet, des dizaines de spécialistes d’Algérie et de l’étranger, dont des psychiatres et des psychologues, sont conviés à Tizi Ouzou par la direction du CHU Nedir-Mohamed, afin d’en débattre. De nombreux aspects de ce trouble seront décortiqués par les concernés, apprend-on auprès des organisateurs. Il sera, par exemple, question de revenir sur le problème de genre dans les situations de conflit, les approches neurobiologiques et pharmacologiques de la bipolarité, «le trouble bipolaire : que nous disent les bio-marqueurs» ? la nouvelle clinique de la bipolarité, les troubles cognitifs dans le trouble bipolaire en période inter critique, les gènes de vulnérabilité aux troubles bipolaires et à la schizophrénie. Il s’agit là des sujets des interventions de la première séance prévue en matinée. «Est-il possible de distinguer cliniquement les troubles bipolaires de la schizophrénie ? Faut-il employer la notion de schizophrénie dysthémique ?», sont des questions auxquelles les spécialistes tenteront d’apporter des réponses à la même occasion. De même que d’autres thèmes seront développés au cours des séances qui vont suivre, à l’instar de : «À la rencontre du trouble bipolaire : les enjeux de la première consultation», «La prédictibilité de l’évolution bipolaire des dépressions unipolaires par rapport aux dépressions bipolaires», «Les comorbidités anxieuses dans le trouble bipolaire : incidences cliniques, thérapeutiques et perspectives», «Sexualité, couple et troubles bipolaires», «L’intérêt de l’approche psychosynthétique en psychiatrie» et «La bipolarité et conduites délictueuses en pratique médico-légale».
Les initiateurs souligent, en outre, qu’il sera aussi question de savoir si le trouble bipolaire présente un état dangereux.
Les participants évoqueront ainsi le sujet des conduites agressives chez les patients bipolaires. Un groupe de spécialistes de l’EHS Drid-Hocine de Kouba rebondira sur les conduites psychopathiques dans le trouble bipolaire et répondront à la question : «Peut-on parler de passage à l’acte en dehors de la comorbidité antisociale» D’autres questions seront également passées au peigne fin à l’occasion de ce colloque. Notons enfin que «le trouble bipolaire est un diagnostic psychiatrique décrivant une catégorie de troubles de l’humeur définie par la fluctuation anormale de l’humeur, oscillant entre des périodes d’élévation de l’humeur ou d’irritabilité, des périodes de dépression et des périodes euthymiques».
Aomar Mohellebi