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Tentatives d’infiltration par les frontières : Quand Bedoui confirme les mises en garde de l’ANP

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Jeudi à l’APN, le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, a fait le point sur le dossier de l’immigration clandestine et la prévalence du phénomène sur les frontières sud du pays. Une réponse à juste titre aux préoccupations d’un parlementaire, qui, tout comme la population, demande à s’imprégner de l’état des lieux d’un fait d’importance au niveau national, et constitue même au-delà, un sujet sous le regard médusé de la communauté internationale. Jusque-là, beaucoup a été dit sur un phénomène dont tout le monde reconnait les germes d’une menace sécuritaire d’une part et d’un drame humanitaire de l’autre. Avant-lui, Ahmed Ouyahia s’est exprimé au moins à deux occasions. Sous sa qualité de chef de parti d’abord, et plus tard lorsqu’il était à la chefferie du gouvernement. Pour une première sortie, Ouyahia avait désavoué publiquement celui qui sera, quelques semaines après, son prédécesseur à la tête du gouvernement. Interrogé sur le traitement réservé par l’Algérie aux migrants clandestins, il avait outrepassé toute autre considération pour placer la sécurité du pays au summum des priorités.
Ceci, à plus forte raison que des réseaux de terrorisme, de criminalité et trafic humain profitent de la détresse des immigrants clandestins pour exploiter les populations.
Se retrouvant alors sous une pluie de critiques, peut-être par méconnaissance de tous les enjeux autour du phénomène, le ministre des AE, Abdelkader Messahel, lui emboîte le pas et viendra conforter la même position. Autrement, l’Algérie ne devrait pas se laisser «amadouéer» par une attention, portée plus sur les conséquences qu’elle n’était sur les causes du phénomène. En novembre dernier, depuis la capitale ivoirienne Abidjan, où s’est tenu le sommet UE-UA, Ahmed Ouyahia, en guise de réplique aux critiques, a rebondi sur la question.
Il avait fait état d’un investissement de 100 millions USD consentis par l’état algérien dans la double lutte contre l’immigration illégale et le terrorisme dans la région du Sahel. Maintenant, si les pays pourvoyeurs sont préoccupés par l’aspect humain, ce qui est cause commune à toute la communauté internationale, l’Algérie en tant que pays de transit, faut-il le souligner, se doit de s’intéresser à tous les dessous de la problématique.
Une facette qui reste indissociable du chambardement de la situation régionale dans les pays du Sahel, le Nord-Mali en particulier. Pour revenir aux déclarations de Bedoui, ce qui est nouveau dans le tableau dressé, c’est le chiffre concernant les tentatives d’entrées clandestines sur le territoire national qui s’élèvent à 500 par jour. Dès lors, le ministre responsable de la sécurité intérieure n’a fait que confirmer, résultats d’une enquête menée avec l’Armée nationale populaire dans le Sud à l’appui, l’étendue d’un phénomène dont l’Algérie défend une approche globale basée sur le traitement des causes au lieu en place de s’occuper des conséquences.
Sur le terrain, les opérations d’arrestation massives de personnes, qui tentent une infiltration par les frontières du pays, effectuées par l’ANP en sont l’autre preuve évidente des mises en garde sur les dangers qui couvent dans les frontières.
Farid Guellil ­­­­

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