En sa qualité de président de ce Mécanisme, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné hier matin au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba en Éthiopie le coup d’envoi des travaux du 34e sommet du Forum des chefs d’État et de Gouvernement du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP).
Lors de la 34e session du Forum des chefs d’État et de gouvernement du MAEP, le président Tebboune a annoncé la contribution volontaire de l’Algérie d’un million de dollars américains pour soutenir les activités du MAEP. Cette initiative, reflète l’engagement constant de l’Algérie en faveur du renforcement des capacités du mécanisme. « Conformément à l’engagement de l’Algérie à soutenir le MAEP, mon pays a décidé d’accorder une contribution volontaire d’un million de dollars afin de soutenir le processus d’évaluation et la mise en œuvre des recommandations qui en découlent », a déclaré le chef de l’État dans son allocution d’ouverture. Le président Tebboune a également affirmé que l’Algérie « restera un partenaire actif dans la promotion du rôle et des missions de ce mécanisme». Soulignant l’importance du MAEP, il l’a qualifié «d’instrument essentiel pour évaluer les politiques publiques, renforcer les réformes et favoriser le développement ainsi que la stabilité du continent africain». Le président Tebboune a, en ce sens, insisté sur la nécessité de travailler dans un esprit de solidarité et de responsabilité face aux défis auxquels l’Afrique est confrontée, notamment les difficultés financières qui entravent le bon fonctionnement du MAEP. « La situation financière critique du mécanisme constitue un véritable obstacle à la pérennité de ses activités, en raison du retard accusé par certains pays dans le paiement de leurs contributions, ce qui a un impact direct sur la mise en œuvre de ses programmes », a-t-il averti. Le chef de l’État a ainsi exhorté les États membres à honorer leurs engagements financiers, que ce soit en régularisant leurs arriérés ou en accordant des contributions volontaires, selon leurs capacités. « J’appelle nos frères des pays membres à honorer leurs engagements financiers en payant les charges ou à apporter des contributions volontaires suivant les capacités de chaque État », a-t-il recommandé. En outre, il a souligné que cette réunion représente « une étape clé pour renforcer le rôle du MAEP en tant que cadre pertinent d’amélioration de la gouvernance et pour poursuivre les efforts visant à trouver des solutions durables aux défis auxquels font face les pays africains ». «À travers notre engagement nous pourrons construire des institutions capables de réaliser le développement et garantir une vie meilleure pour nos peuples…L’Algérie restera un partenaire efficace pour le MAEP », a-t-il ajouté.
Une agence pour développer l’économie africaine
Autre question importante, le président de la République a affirmé, à cette occasion, que la création de l’Agence de notation africaine représente un nouveau jalon pour le développement de l’économie africaine et aura un impact positif pour tous les pays du continent. Dans son allocution à l’ouverture de la session du MAEP, le président Tebboune a estimé que l’Agence de notation africaine « représente un nouveau jalon pour le développement de l’économie de l’Afrique et aura un impact entièrement positif pour ses pays », se félicitant de « la création de ce nouveau mécanisme et adressé ses sincères salutations aux initiateurs de cette démarche. » À ce propos, il a insisté sur la nécessité d’ « œuvrer de concert pour assurer la crédibilité » de cette Agence, sans laquelle elle ne serait pas efficace », ajoutant: « nous devons nous éloigner des évaluations non scientifiques, illogiques et antiéconomiques et par conséquent, je pense que nous devons faire notre propre évaluation avant d’être évalués par les autres ».
Après avoir exprimé ses vœux de succès à cette agence qui marque « le parachèvement du socle économique », le Président s’est adressé aux dirigeants africains : « vous trouverez en l’Algérie un pays frère, militant aux côtés de l’Afrique pour sa réussite », soutenant que « L’Afrique est l’avenir, et le monde entier le sait ».
Sarah O.
