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TEBBOUNE EN COLÈRE NOIRE CONTRE LA GESTION DES ZONES D’OMBRE : Carton rouge pour les walis

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Placé parmi les priorités du gouvernement sur instruction du président de la République, le développement des zones d’ombre n’est pas encore arrivé aux résultats escomptés. Dimanche, le Chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, a déversé son mécontentement sur ces walis pour la mauvaise gestion dont ils se sont rendus coupables dans le programme des zones d’ombre.

Lors d’une réunion du Conseil des ministres consacrée à l’évaluation du bilan annuel de 2020 de différents secteurs, le président Tebboune a qualifié les performances ministérielles de «mitigées » avec du positif et du négatif. Concernant le secteur de l’Intérieur et des collectivités locales et plus particulièrement ce qui a trait au dossier des zones d’ombre, Tebboune a exprimé son mécontentement de la gestion par certains walis insistant sur l’impératif de faire la distinction entre les différents programmes de développement local. Le Président a souligné par la même certaines initiatives positives, tel l’approvisionnement en eau et en gaz par voie de réservoirs dans certaines régions frontalières. Il a, cependant, mis en garde contre la poursuite du phénomène d’approvisionnement en eau par les méthodes rudimentaires, une tragédie dont des enfants ont été victimes. Il est à noter qu’une grande priorité a été accordée au développement des zones d’ombre par le président Tebboune qui, depuis son investiture, ne cesse de donner des instructions afin d’améliorer le quotidien des populations de ces régions où les conditions de vie sont extrêmement pénibles.
Les collectivités locales, à leur tête les walis, sont appelés à remédier à différents problèmes auxquels font face les citoyens, dont l’état détérioré des routes, les problèmes d’alimentation en eau potable, d’électricité et de transport, absence d’infrastructures de santé et manque de personnel médical spécialisé.
Aussi, il est important de rappeler que beaucoup de régions du pays n’ont pas été raccordées au gaz naturel, ce qui accentue le désarroi des populations locales. Ce problème touche également les établissements scolaires où les élèves étudient dans des conditions de froid terrible, idem pour la restauration scolaire, qui est inexistante et là où elle est assurée, les élèves ont droit à des repas froids ou non servis. En tout cas, avec le rappel à l’ordre du Président envers les walis ainsi que l’annonce de son conseiller chargé des zones d’ombre, Ibrahim Merad, faite il y a quelques jours, la situation devrait s’améliorer. En effet, Merad avait fait état de la mobilisation d’une enveloppe financière de 110 milliards DA au développement des zones d’ombre au niveau national, au titre de l’année 2021, laquelle comprend 50 milliards DA au titre des plans communaux de développement, 20 milliards DA pour les projets d’amélioration urbaine et 40 milliards DA pour l’aménagement des routes dans le cadre du programme du ministère des Travaux publics. Merad avait ajouté qu’il y a d’autres programmes de développement dans ces zones qui seront concrétisés au cours de cette année qui vient d’être entamée, lesquels concernent le raccordement à l’électricité et au gaz, sans oublier la mobilisation des allocations financières au titre des budgets locaux et du Fonds de garantie et de solidarité des collectivités locales.  Il avait affirmé ainsi que « l’année 2021 sera une année des zones d’ombre par excellence », au cours de laquelle les programmes de développement y afférents pourront être parachevés, au profit des citoyens.
Ania Nait Chalal

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