L’an I du mandat du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a été marqué par un début de concrétisation des engagements qu’il avait pris à l’occasion de sa candidature et de mise en route des chantiers, à commencer par la politique, à travers la nouvelle Constitution qui jette les bases de la « nouvelle Algérie ». Sur le plan social, la première année marquée par une situation sanitaire difficile en raison de la pandémie qui a influé négativement et à une échelle planétaire sur le plan socio-économique, l’exécutif a tenté de satisfaire les attentes des couches sociales défavorisées. Il faut souligner que le président de la République a instruit le gouvernement à satisfaire la demande de la société en garantissant la disponibilité des produits de première nécessité. L’exemple de la crise de liquidités qu’ont connue les bureaux de postes a été réglée grâce aux instructions de M.Tebboune qui a appelé le gouvernement à instruire la banque d’Algérie à garantir la disponibilité des fonds au niveau des bureaux de poste. Dans ce contexte, il faut rappeler que l’organisation du calendrier de versement des pensions de retraite a permis de régler le problème qui durait depuis des mois, bien avant l’élection de M. Tebboune. La prise en charge des préoccupations des citoyens des zones d’ombre, qu’on appelait par le passé, par euphémisme, zones enclavées, est devenue effective et aujourd’hui des régions dans l’Algérie profonde, que certains responsables n’en avaient jamais entendus parler, font l’objet d’attention particulière. Leurs nombreux problèmes sont aujourd’hui inscrits comme priorité dans le cadre des engagements du président de la République. Le Président, lors de sa dernière intervention sur twitter, à partir de son lieu de convalescence en Allemagne, avait indiqué qu’il a donné instruction à l’exécutif pour prendre en charge les besoins des élèves scolarisés dans les zones d’ombre, en matière de transport, de cantine et de soins. C’est un principe du développement de proximité évoqué par le chef de l’État et qui est en train de se mettre en place par petites touches. Il faut rappeler également, sur le plan social, la prise en charge des attentes de la société en matière de médicaments et soins depuis la déclaration de la pandémie en Algérie. Malgré les besoins qui sont énormes, en raison d’une gestion catastrophique du secteur depuis des décennies, la crise a été gérée avec un maximum de réussite, ce qui a permis de réduire le taux de mortalité due à la Covid-19 dans le pays.
Poursuite de la lutte contre la corruption
Le président de la République s’était engagé à poursuivre et à intensifier la lutte contre la corruption qui a ruiné le pays. Parmi ses engagements électoraux, il avait promis de mettre en place les outils qui permettront de mieux protéger les deniers publics. Aujourd’hui, les différents tribunaux du pays ont inscrit parmi leurs rôles des affaires mettant en cause des caciques de l’ère Bouteflika au moment où les services de sécurité poursuivent leurs enquêtes sur plusieurs affaires, Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué, lors de son dernier message adressé à la population d’annoncer que la mise en branle du chantier de réforme politique connaîtra, dans les prochains jours, une accélération par la présentation d’une nouvelle loi électorale qui permettra de renouveler l’organe législatif, les deux chambres du parlement. Il est fort possible, comme seconde phase de refonte de l’État, d’organiser dans les prochains mois des élections locales et ainsi reconstruire la scène politique sur des bases plus saines. Cela permettra également de construire le front interne pour faire face aux dangers qui menacent le pays. Le président de la République n’a pas manqué, lors de son dernier message, de faire allusion au chantier de la refonte de la diplomatie algérienne qui permettra au pays de disposer d’un moyen pour faire sa promotion et le défendre sur la scène internationale. Dans ce cadre, il a rappelé que l’Algérie s’attendait à l’initiative de normalisation des relations du Maroc avec l’État hébreu tout en assurant que notre pays reste attentif à tous les développements que connaîtrait la région et reste prête à toutes les éventualités. Cela montre que le président de la République a donné le tempo pour une réforme de la diplomatie algérienne, comme il s’était engagé à le faire à l’occasion de son investiture.
Slimane Ben