Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a rendu hommage lundi aux centaines de milliers de personnes qui ont été irradiées suite aux explosions survenues à la centrale nucléaire de Tchernobyl en Urkraine en 1986, appelant à ne pas oublier leurs souffrances.
Il y a 35 ans, se produisait l’une des explosions les plus graves de l’histoire survenues à la centrale nucléaire de Tchernobyl en Urkraine le 26 avril 1986 qui a contaminé une bonne partie de l’Europe et entrainé des conséquences d’une ampleur sans précédent. «Nous pensons aux centaines de milliers de personnes qui ont été irradiées, et aux quelque 350.000 personnes qui ont été contraintes de quitter leur foyer dans les zones gravement contaminées, ce qui a eu sur leur vie des répercussions durables et profondément traumatisantes», a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, dans un message à l’occasion de la Journée internationale du souvenir de la catastrophe de Tchernobyl. M. Guterres a estimé, à l’occasion, que «leur souffrance ne doit pas être oubliée», appelant à prévenir «ensemble», les catastrophes qui «ne connaissent pas de frontières» et à «soutenir» tous ceux et celles qui ont besoin d’aide et à reconstruire, après les faits, sur une base solide». D’une intensité équivalente à celle de plus de 200 bombes d’Hiroshima, la catastrophe nucléaire est survenue, à une centaine de kilomètres de la capitale ukrainienne Kiev, en raison de plusieurs explosions du réacteur N4 de la centrale ukrainienne au cours d’un test de sûreté. Des éléments radioactifs contaminèrent jusqu’aux trois quarts de l’Europe mais surtout l’Ukraine, le Bélarus et la Russie, selon certaines estimations, et où quelque 8,4 millions de personnes ont été les plus exposées aux radiations.
M. Guterres a salué les efforts de relèvement menés par les Gouvernements du Bélarus, de la Fédération de Russie et de l’Ukraine, ainsi que le travail des scientifiques qui ont passé au crible les éléments de preuve pour fournir d’importantes analyses, lesquelles ont permis de mettre au point des mesures d’intervention d’urgence et de réduction des risques. Afin de mieux faire connaître les conséquences à long terme de la catastrophe de Tchernobyl, l’Assemblée générale de l’ONU a décidé en 2016, de proclamer le 26 avril Journée internationale du souvenir de la catastrophe de Tchernobyl (A/RES/71/125). Aujourd’hui, le bilan humain de la catastrophe fait toujours débat. Selon les estimations de différents experts, les décès de 200 à un million de personnes pourraient être considérés comme étant liés à la catastrophe. Le comité scientifique de l’ONU (Unscear) ne reconnaît officiellement qu’une trentaine de morts chez les opérateurs et pompiers tués par des radiations aiguës juste après l’explosion. L’ONG Greenpeace a elle, évalué en 2006 à 100.000 le nombre de décès provoqués par la catastrophe. Même si les autorités locales estiment que les humains ne pourront pas y vivre en sécurité avant 24.000 ans, le site attire de plus en plus de touristes en quête de frissons et Kiev souhaite le faire inscrire au patrimoine mondial de l’Unesco.