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TAJ : Ghoul vilipende l’opposition

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Le président du parti TAJ et néanmoins actuel ministre des Transports dans le gouvernement Sellal, a vilipendé, hier à Alger, l’opposition dans son ensemble. Présidant les travaux d’une conférence économique et sociale initié par sa formation politique, Amar Ghoul s’est en effet fort fait de décocher des flèches acérées et incendiaires contre la CNLTD dont il a dénoncé l’irresponsabilité, sans la désigner bien évidemment. Essayant de faire toute la mesure du ton de tribun, que bien malheureusement il ne possède pas, Amar Ghoul a cru bon de préciser que le parti TAJ ne fait qu’encadrer l’actuelle conférence qui sera suivie par d’autres, plus détaillées et sur des thèmes précis, à travers l’organisation de conférences similaires à travers l’ensemble du territoire national.
La présente conférence est destinée aux experts, spécialistes, universitaires et cadres de l’État, a-t-il souligné dans son allocution d’ouverture des travaux prévus de se dérouler en ateliers. Il a de même ajouté que le dossier Algérie et le dossier de tous les Algériens. Amar Ghoul n’a pas manqué en outre d’accuser l’opposition de faire le jeu de lobbys externes qui vont en essayant de déstabiliser l’Algérie. La sécurité et la stabilité du pays ne sauraient souffrir, a-t-il enchaîné tout en encensant la politique menée par le président Bouteflika et les réformes engagées à la suite de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Amar Ghoul a appelé à un dialogue serein et responsable entre les enfants de la Nation comme il a appelé de ses vœux à rehausser le niveau du débat. Sur sa lancée, il a mis en garde contre les complots fomentés de l’extérieur pour déstabiliser le pays et le donner en pâture aux mains des étrangers qui en veulent à ses richesses. En fait, et hormis le représentant personnel du président de la République, Abdelmalek Boughazi, il était loisible de constater que pratiquement à peine quelques ministres avaient délégué leurs représentants. Le président de la CGEA Habib Yousfi était quant à lui présent comme d’habitude. De son côté, la classe politique n’était représentée que par Belkacem Sahli, président de l’ANR. Sinon, il n’y avait pas la présence de personnalités de premier plan à la conférence. Entre les actions d’envergure entamées par l’opposition regroupée au sein de la CNLTD et la Conférence du consensus national prônée par le FFS, les animateurs du parti inféodé au pouvoir TAJ ont initié une conférence économique et sociale pour mobiliser les couches sociales partisanes du régime en place. En guise de slogans adoptés par les organisateurs de ladite conférence, à savoir deux, figurent notamment : «Ensemble pour une économie forte et durable» et aussi «Pour une économie diversifiée productrice de richesses, d’emploi et de garantie de la justice sociale». Après l’allocution d’ouverture prononcée par Amar Ghoul, l’autre invité de marque, Habib Yousfi a imprimé un ton docte à la rencontre et ce qui ressort d’une intervention ponctuée par l’anarchie patente des participants et pour ainsi dire, leur désintérêt. Les travaux se sont déroulés en cinq ateliers, respectivement, ceux concernant des secteurs clés de développement à l’image de l’industrie, l’agriculture, le tourisme, et bien évidemment l’énergie. En tout cas, Habib Yousfi a collé à l’air ambiant du temps et a rappelé dans son exposé que l’essor de l’économie algérienne ne pouvait se défaire du partenariat, inter-algérien et international. Auparavant, Amar Ghoul a paraphrasé le président Bouteflika affirmant : «Nous ne sommes pas des anges», a-t-il dit évoquant que certes des insuffisances sont constatées dans la gestion des affaires du pays.
En tout cas, il n’a pas évoqué le mouvement de contestation anti-gaz de schiste ni revenu sur la fin du mot d’ordre de grève des syndicats de l’Éducation. Mais il a tout de même valorisé la teneur du dernier message du président de la République en rappelant les sacrifices des martyrs et moudjahidine de la Révolution algérienne. Enfin, le président du parti TAJ a signifié qu’il était pour une économie forte, producteur de richesses et diversifiée qui concrétise la justice sociale. Il a souhaité que la conférence économique et sociale que le parti TAJ encadre demeure un chantier ouvert à la participation de l’ensemble des Algériens.
Mohamed Djamel

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