Accueil ACTUALITÉ TAJ : Ghoul désavoue la protesta des Tuniques bleues

TAJ : Ghoul désavoue la protesta des Tuniques bleues

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Amar Ghoul, président du parti TAJ, Tadjamou Amel Al-Djazaïr, s’en est allé, hier samedi, avec sa logorrhée verbale coutumière. Animant une conférence entrant dans le cadre du déroulement de la session ordinaire du bureau politique de son parti, il n’a pas manqué de dénoncer «l’assassinat lâche» des trois policiers de Bordj Bou-Arréridj. L’orateur a invité, dès le début de son intervention, à la lecture de la fatiha du Coran, en signe de deuil avec les martyrs de la Révolution, les martyrs du devoir national, et en signe de reconnaissance aux victimes de la Journée de l’émigration, le 17 octobre 1961. Habib Yousfi, président de la CGEA  (Confédération générale des entreprises algériennes), était l’invité de marque de cette session. Le 17 octobre, qui témoigne de la lutte de libération nationale pour l’indépendance du pays, est un crime de guerre et doit être catalogué en tant que tel, a déclaré Amar Ghoul. Des Algériens sont sortis manifester et se défaire des chaînes de la colonisation, a-t-il également dit, ajoutant que les politiques et les responsables français ont fini par reconnaître, timidement, en 2012, ces évènements. Amar Ghoul a de même saisi la tribune offerte pour appeler à poursuivre le dossier des évènements du 17-Octobre 1961 afin qu’ils soient inscrits en tant que crime de guerre planifié. C’est un génocide et un crime contre l’humanité, a conclu Amar Ghoul dans l’une de ses rares expressions prononcées dans la langue de Molière. La tenue de cette réunion du BP du parti TAJ a inscrit dans son ordre du jour des questions internationales, régionales et nationales, a dit le tonitruant orateur. L’agissement de la coalition internationale contre le mouvement Al-Qaïda et contre l’entité Daech n’est pas fortuit, a-t-il expliqué, avertissant les initiateurs de cette action de grande ampleur, notamment celle programmée contre l’EI, visent en fin de compte la religion musulmane dans son ensemble. «Nous sommes contre le terrorisme et l’extrémisme, mais nous sommes innocents de ceux qui, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, portent atteinte à l’Islam. La guerre est voulue au Proche-Orient. Même les pays du Maghreb ne sont pas à l’abri», a-t-il martelé. Les instigateurs de cette opération visent à terme le morcellement du monde arabe comme ça a été le cas pour le Soudan, ou encore en ce qui a rapport avec ce qui se passe en Irak et au Yémen, a dit Amar Ghoul, apostrophant l’assistance : «Où sont les grands de ce monde face aux agissements de l’entité sioniste. Nous réclamons l’équité dans le traitement des dossiers épineux de la planète, et nous nous élevons contre la politique de deux poids deux mesures». Les questions de l’heure, dont celles relatives à la région du Sahel, des pays du voisinage de l’Algérie et la région du Nord Afrique exigent la mobilisation de tous, a-t-il réitéré tout en ne manquant pas de louer la politique du président de la République ou les efforts prodigués par le gouvernement présidé par Abdelmalek Sellal. Un gouvernement dans lequel figure Amar Ghoul, bien sûr. Revenant sur la récente protestation des policiers, Amar Ghoul a préféré relier cette action aux relents du printemps arabe, un printemps sanguinaire, a-t-il qualifié, expliquant que de manière délibérée ou involontairement, les mouvements sociaux de contestation en cours dans le pays ne sont guère fortuits et participent sciemment à déstabiliser le pays. Il y va de la sécurité et de la stabilité de l’Algérie, a-t-il lancé, évoquant à propos de la situation à Ghardaïa que l’ordre public de manière plus globale ne doit pas être remis en cause. Les différences et la diversité de culture ne doivent en aucun cas être un prétexte à porter atteinte à l’ordre public. «La sécurité et la stabilité de l’Algérie sont une ligne rouge à ne pas franchir», expression que l’orateur a répétée à plusieurs reprises au cours de son intervention. Nous, en tant que parti, nous appelons à faire avorter les tentatives de déstabilisation du pays, a-t-il également assuré.

Mohamed Djamel

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