Le chef des Antiquités et des Musées de Syrie, Maamoun Abdelkarim, a affirmé qu’il attendait l’accord de l’Unesco pour débuter la réhabilitation des monuments détruits ou endommagés dans la cité antique syrienne, occupée par les combattants de Daech pendant près de dix mois.
La reconstruction de «la perle du désert» sera longue. Maamoun Abdelkarim, le chef des Antiquités et des Musées de Syrie a déclaré au lendemain de la reprise de la ville par les forces armées syriennes: «si nous avons l’approbation de l’Unesco, il nous faudra au moins cinq ans pour restaurer les bâtiments détruits et endommagés dans la cité antique de Palmyre».
Depuis la prise de contrôle de la ville par les combattants du groupe de l’État islamique en mai 2015, de nombreux trésors archéologiques ont été massacrés. Outre, la citadelle datant du XIIIe siècle qui a été endommagée lors de combats, les djihadistes ont également détruit les magnifiques temples de Bêl et Baalshamin, l’Arc de triomphe, des tours funéraires ainsi que le Lion d’al-Lât.
«Nous avons le personnel qualifié, nous avons le savoir-faire et nous avons les études, il faut bien sûr l’agrément de l’Unesco et nous pourrons commencer les travaux dans un an», a-t-il expliqué avant d’ajouter toutefois que «80 % des ruines antiques étaient en bon état».
«Mes collègues sont arrivés lundi, à Palmyre et je leur ai demandé de procéder à une évaluation de l’état des pierres et de la vieille ville.
Ils photographient et documentent les dommages, et ensuite la restauration pourra commencer», affirme le chef des Antiquités et des Musées de Syrie. «Nous devons nous occuper immédiatement de la citadelle, car elle est en danger en raison des dégâts subis et nous devons commencer tout de suite l’évaluation de l’état des pierres de Bêl et Baalshamin».