Le président syrien Bachar al-Assad a assuré à son homologue russe Vladimir Poutine qu’il était «prêt» à respecter le projet d’accord américano-russe de cessez-le-feu entre le régime et l’opposition en Syrie, a annoncé le Kremlin mercredi. Bachar al-Assad «a notamment confirmé que le gouvernement syrien était prêt à contribuer à la mise en oeuvre du cessez-le-feu», a précisé le Kremlin dans un communiqué diffusé après un entretien téléphonique des deux dirigeants. Le président syrien a jugé que cette trêve, qui doit débuter vendredi à 22H00 GMT, était «un pas important vers un règlement politique du conflit», poursuit le communiqué. Les deux hommes ont toutefois «souligné l’importance d’une lutte sans compromis contre l’état islamique, le Front al-Nosra et les autres groupes terroristes considérés comme tels par l’ONU», selon la même source. Le ministère syrien des Affaires étrangères avait déjà déclaré mard,i à l’AFP que le régime acceptait la trêve, mais qu’il poursuivrait ses «opérations militaires pour lutter contre le terrorisme de Daech (acronyme en arabe de l’EI), le Front Al-Nosra et les autres groupes terroristes qui leur sont liés». Damas a affirmé être prêt à déterminer en coordination avec les Russes les régions et les groupes armés qui seront concernés par le cessez-le-feu. Après un entretien lundi, avec son homologue américain, Vladimir Poutine avait assuré que la Russie, allié indéfectible de Damas, ferait «le nécessaire» pour que le régime interrompe les combats et disait espérer que les États-Unis, qui appuient les groupes rebelles, feraient «la même chose» avec eux. La proposition de trêve, dont les modalités ont été définies par Moscou et Washington, intervient environ trois semaines après l’échec de négociations de paix à Genève et après qu’une trêve censée entrer en vigueur vendredi dernier, conformément à un accord parrainé par Moscou et Washington, a été ignorée.