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SURVEILLANCE DE LA SITUATION DES DROITS DE L’HOMME AU SAHARA OCCIDENTAL : La Minurso doit être dotée d’un mandat 

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La Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) serait donc une exception parmi toutes les opérations de paix des Nations unies déployées en Afrique, puisqu’elle devrait tout simplement fermer les yeux sur les violations des droits de l’Homme. 

Le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a attiré l’attention sur cette anomalie qui touche spécifiquement la MINURSO. Il intervenait, lundi, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à l’amélioration de l’adaptabilité des opérations de maintien de la paix de l’ONU aux nouvelles réalités. « Nous avons été sermonnés à maintes reprises par certains partenaires sur l’importance de la surveillance et de la communication des informations sur le respect des droits de l’Homme, ainsi que sur la nécessité de respecter le droit international, incluant le droit humanitaire international. Mais curieusement, concernant la MINURSO, nous avons été stupéfaits par leur silence, voire leur opposition », a affirmé, à New York, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama. « Doter toutes les opérations de paix des Nations unies, sans exception, d’une forte composante liée aux droits de l’Homme est une nécessité pour améliorer le travail des missions des Nations unies sur le terrain, en surveillant et en signalant les violations », a souligné le diplomate algérien. Pour l’Algérie, a fait remarquer Amar Bendjama, « le débat sur l’avenir des opérations de paix des Nations unies et leur adaptabilité comme une question importante pour (le) Conseil et pour la communauté internationale, en particulier dans un contexte où les opérations de paix des Nations unies sont confrontées à d’énormes défis ».

Une vision unifiée du maintien de la paix

Amar Bendjama a évoqué la préparation de la Conférence ministérielle de Berlin sur le maintien de la paix, prévue les 13 et 14 mai 2025, pour souligner « l’importance de saisir toutes les occasions possibles pour élaborer une vision unifiée de ce que sera l’avenir du maintien de la paix, notamment en termes d’adaptabilité ». L’Algérie estime que les opérations de paix de l’ONU « ont montré leurs limites et nécessitent d’importants ajustements pour répondre efficacement aux nouveaux défis », note le diplomate. Ce que préconise l’Algérie : en plus du volet lié aux droits humains, le mandat conféré aux opérations de paix doit être « centré sur les enjeux fondamentaux, tout en gardant à l’esprit la raison d’être de la mission et en définissant au plus tôt son objectif final », a fait savoir Amar Bendjama. Il fait part du constat : « nous assistons à ce que l’on pourrait qualifier de mandats +en sapin de Noël+, en vertu desquels les missions des Nations unies se voient confier un nombre écrasant de responsabilités, entravant ainsi leur capacité à mener des missions ciblées ». Amar Bendjama estime que « les partenariats sont essentiels pour améliorer l’adaptabilité des opérations de paix de l’ONU ». C’est pourquoi, « nous insistons sur le renforcement de la coopération entre l’ONU et les organisations régionales, en particulier l’Union africaine, qui est un partenaire fiable à cet égard », ajoute-t-il. D’un autre côté, « l’adaptabilité passe par la promotion de solutions politiques et l’intégration d’une dimension de consolidation de la paix dans le mandat des opérations de paix de l’ONU », a-t-il insisté. Pour cela, « il est essentiel que les opérations de paix de l’ONU défendent la primauté du dialogue, le respect du droit international et le droit à l’autodétermination des peuples sous occupation étrangère, dans le cadre des efforts politiques sur le terrain », a-t-il poursuivi. Amar Bendjama a réaffirmé « l’engagement de l’Algérie à soutenir le travail des opérations de paix des Nations unies en mettant à la disposition de l’ONU et de la communauté internationale son expertise en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales ». 

M’hamed Rebah

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