Avec une énorme production de six millions de tonnes par an, la prometteuse industrie algérienne des engrais qui tient son avenir du gisement de phosphate intégré de Tébessa, est capable de fertiliser tous les sols africains.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de la diversification de la croissance le cheval de bataille de la relance économique, a réussi à nous faire découvrir toutes les richesses minières dont regorge le sous-sol algérien. De la mine de fer de Gara Djebilet à l’extrême ouest jusqu’au gisement de phosphate intégré au nord-est, notre pays a de quoi ravir le monde entier. Deux mégaprojets miniers aux côtés desquels l’on rajoute l’agriculture qui peuvent renverser la vapeur en faveur d’une économie indépendante de la rente pétrolière.
L’énorme potentiel en ressources naturelles dont dispose notre vaste territoire est tel qu’une richesse en cache une autre. Ainsi, après le minerai de fer de Tindouf, l’Algérie fait exhiber son industriees des fertilisants dont l’avenir reposera sur les matières premières tiré du gisement de phosphate intégré de Tébessa comme autre mégaprojet prometteur.
Selon les derniers chiffres en date, l’Algérie produit quelque 6 millions de tonnes d’engrais par an. Ce volume est appelé à la hausse avec la réalisation du projet minier de l’Est du pays.
La demande locale en engrais étant largement à la portée, les hautes autorités du pays abordent d’ores et déjà l’excédent qui sera orienté vers les marchés africains. À présent, l’Algérie se lance dans une véritable « opération marketing » à l’effet de faire valoir nos produits fertilisants. Ainsi, sur instruction du président de la République, un volume de 16 000 tonnes d’engrais a été offert en don au Kenya. Il s’agit de l’urée 46, un engrais essentiel pour la fertilisation des terres pour améliorer les rendements. Cette action entre dans le cadre de la nouvelle politique algérienne d’aide au développement de pays africains.
Avec cette première opération par laquelle l’industrie nationale des fertilisants inaugure sa percée africaine, le chef de l’Etat vient de joindre le geste à la parole. En décembre dernier en effet, lorsqu’il a inauguré la 31e Foire de la production algérienne, alors devant le stand du géant Asmidal, le Président avait annoncé que l’Afrique sera la priorité pour les exportations de l’engrais, ce produit stratégique et fortement demandé dans le monde. « Ça devient le produit le plus stratégique au monde (…). Celui qui détient les engrais, détient un pouvoir de décision énorme », a-t-il expliqué.
Selon le Président, avec la réalisation du projet de phosphate intégré à l’Est du pays, une bonne partie des besoins en engrais du continent africain sera couverte. « Les prix des produits agricoles est assez élevé à cause des prix des engrais. Et puis, il y a d’autres qui sont en train de faire de la politique avec les engrais, mais pas nous », avait-il dit, ajoutant : « Nous avons l’obligation d’aider l’Afrique ».
Farid Guellil
