Le Makhzen verse aujourd’hui dans le mensonge éhonté. Franchissant la ligne de la désinformation, il fabrique aujourd’hui des fake-news qu’il présente comme des scoops pouvant appuyer la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental occupé.
La dernière sortie du Centre marocain de l’investissement est tellement grossière qu’elle pousse à se tordre les zygomatiques de rire. Ce centre qui est censé détenir toutes les informations concernant l’investissement aussi bien local qu’étranger au Maroc vient de porter un coup à sa crédibilité. Récemment il a publié une information annonçant qu’une entreprise chinoise va investir près de 200 milliards de dirhams (environ 20 milliards d’euros), pour la réalisation d’une usine de fabrication de batteries dans les territoires occupés du Sahara occidental. Cette information n’a pas tardé à être démentie avec véhémence par l’ambassade de la République populaire de Chine au Maroc. Le site du centre marocain s’est empressé par la suite de retirer l’information qui avait comme but de faire croire que Pékin, qui est un membre permanent du Conseil de sécurité soutient ses thèses expansionnistes.
Et cet exercice de désinformation n’est pas nouveau pour le Makhzen et ses relais médiatiques. Récemment le site d’information « le 360 » s’est fendu d’une information aussi loufoque. En affirmant que la société britannique « Opline », va investir un montant de 100 millions de dollars pour la réalisation de projets au Sahara occidental.
Cela a poussé plusieurs investisseurs étrangers et plusieurs institutions à dénoncer les grossières manipulations du Centre marocain de l’investissement qui publie des informations farfelues qui sont loin de la réalité des investissements étrangers au Maroc puisque le plus grand projet actuellement en cours de concrétisation dans le pays ne dépasse pas l’enveloppe de 1.1 milliard d’euros.
Mais à y voir de plus près, on découvre que cette offensive médiatique du Makhzen intervient au lendemain de la visite du président de la République Abdelmadjid Tebboune à Pékin, qui a été marquée par la signature de plusieurs contrats de coopération et par la conclusion d’un partenariat stratégique entre les deux pays. De plus, la Chine qui reste attachée à la légalité internationale pour le règlement des causes justes palestinienne et sahraouie, défend ce principe au Conseil de sécurité. Elle reste attachée au respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et au droit à un Etat libre aux frontières reconnues pour le peuple palestinien.
Ces mensonges du Makhzen sont sûrement une œuvre sous les conseils éclairés des boîtes de désinformation israélienne, « Story killers », « Percepto » ou « Team Jorge » qui ont été épinglées par une enquête du consortium Forbiden Story qui a révélé au grand public que ces entités, dirigées par d’anciens agents du Mossad, proposent leurs services au plus offrant pour des campagnes de désinformation et de fake-news. L’histoire du journaliste marocain Rachid M’barki, qui avait utilisé son statut de présentateur vedette de la chaîne BFM TV pour diffuser des informations fabriquées par ces « boîtes du mensonge » est connue et l’enquête lancée par la direction de la chaîne de télévision lui a valu un licenciement alors que les investigations de la justice française se poursuivent toujours.
L’économie marocaine qui est en train de voir des entreprises mettre la clé sous le paillasson et les risques de plus en plus présents d’une explosion sociale ne sont pas des éléments qui favoriseraient des investisseurs étrangers à s’installer au Maroc et de surcroît dans les territoires occupés du Sahara occidental qui sont protégés par leur statut de territoires non indépendants comme le mentionnent les résolutions de l’ONU.
Les mensonges du Makhzen sont tellement gros et ridicules au point de ne susciter que le dédain. Et pour la gouverne des « serviteurs » des agents du Mossad et de la finance israélienne, l’Algérie n’est pas encore décidée à ouvrir son espace aérien aux avions marocains », comme ont voulu le faire croire ces ignares en publiant de faux scoops sur les sites qui leurs sont inféodés.
Slimane B.