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SUITE À L’ANNULATION DE LA VISITE DE JEAN CASTEX EN ALGÉRIE / Paris : « il faut apaiser tout cela »

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C’est la première réaction officielle de la France à l’annulation de la visite de son premier ministre, en Algérie, prévue les 10 et 11 avril écoulés. Si Paris s’est, d’emblée, précipitée pour évoquer des raisons sanitaires au faux bond de Jean Castex, Alger a précisé la raison, à savoir le format de la délégation française ainsi réduite à quelques membres seulement, alors que la réunion concerne le Comité intergouvernemental de haut niveau entre les deux pays. E n rebondissant hier sur la question, Paris appelle à «  l’apaisement  » dans les relations entre la France et l’Algérie, voire aller outre les  «  quelques paroles excessives », au lendemain de ce qui s’apparente à un accroc diplomatique. Une réaction qui, au même temps, ne peut être dissociée de la sortie médiatique du porte-parole du gouvernement national, Ammar Belhimer, qui a souhaité de l’ambassadeur de France à contribuer à contrecarrer les lobbies hostiles au nouveau rapprochement des deux pays comme décidé par les deux chefs d’État. C’est par voix du secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Clément Beaune, par le canal de l’émission «  Le Grand Jury » des médias RTL, Le Figaro et LCI, que la partie française a réagi. « Il y a parfois des paroles excessives dans les relations franco-algériennes  », a déclaré Clément Beaune, allusion vraisemblablement à la polémique née des propos du ministre algérien du Travail, lequel a considéré la France d’ « ennemi traditionnel et éternel ». D’ailleurs, faisant appel à la rhétorique diplomatique, le membre du gouvernement français évacue du revers de la main toute possibilité, comme suggéré par une question pour le moins provocatrice du journaliste de l’émission, d’un rappel de l’ambassadeur français à Alger. « Non, je ne crois pas », at-il répondu crûment, ajoutant, en revanche, qu’ « il faut apaiser tout cela » au lieu, pour ainsi dire, de remuer le couteau dans la plaie. Clément Beaune en veut pour preuve, le ministre des Affaires étrangères « Jean-Yves Le Drian a eu des contacts, ces derniers jours, (avec son homologue Sabri Boukadoum, ndlr), et il en aura dans les prochains jours ». Plus loin, le secrétaire d’État français aux Affaires européennes exclut toute tension entre l’Algérie et la France qui découlerait notamment de l’annulation de la visite du Premier ministre de son pays. « Le fait qu’il n’y ait pas pu y avoir cette rencontre de haut niveau entre les deux gouvernements n’est pas lié à une tension entre la France et l’Algérie, mais à la situation sanitaire qui ne permettait pas au gouvernement français d’aller en grand nombre en Algérie », a-t-il déclaré à ce sujet, et comme pour aussi justifier le déplacement réduit en nombre de la délégation française qui allait se déplacer en Algérie. Autrement, en cette crise sanitaire, «  on ne peut imaginer que les autorités françaises se déplacent comme si de rien n’était, en très grand nombre », a estimé le secrétaire d’État. « Ce ne serait pas responsable en termes d’image et sur le fond  », a-t-il expliqué. «  On a préféré collectivement décaler cette rencontre qui aura lieu dans quelques mois », a-t-il clos le sujet.

Farid Guellil

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