En pleine période des grandes pluies, l’Algérie semble ne pas être gâtée par une bonne pluviométrie cette année. Pas au niveau, en tout cas, d’approvisionner suffisamment la population et irriguer les surfaces agricoles en eau. Face à ce stress hydrique qui ne dit pas son nom, un Conseil ministériel s’est réuni, hier, sous la présidence du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, à l’effet, justement, d’examiner le problème de manque du liquide vital avant que la situation n’atteigne le stade de crise.
À Après avoir présenté le topo de la situation en présence du ministre des Ressources en eau, directement concerné par la question, notamment autour des réserves hydriques dont dispose à ce jour le pays, les estimations des besoins de la population et de l’agriculture et de l’industrie et, enfin, le déficit enregistré en la matière, le Gouvernement a adopté un plan d’urgence. L’objectif assigné à cette feuille de route vise à atténuer « au maximum » l’impact du stress hydrique. La réponse donnée par le Conseil interministériel est à double-tranchant. D’un côté, subvenir aux besoins de la population en eau et, de l’autre, apporter les quantités suffisantes à la demande en irrigation des terres agricoles, comme indiqué dans un communiqué sanctionnant les travaux de cette réunion à caractère tout aussi urgent.
« Des mesures urgentes ont été prises, lundi, lors d’un Conseil interministériel présidé par le Premier ministre Abdelaziz Djerad, à l’effet d’atténuer au maximum les effets du stress hydrique dont souffre actuellement le pays », selon les services de la chefferie du gouvernement. Ces mesures, note la même source, visent à garantir « non seulement la sécurisation de l’approvisionnement en eau potable de la population, mais également la sécurisation du système national de production agricole ».
Ce Conseil interministériel, précise le même communiqué, a été consacrée « au plan d’action urgent pour contenir l’impact du stress hydrique, notamment avec l’enregistrement, ces derniers mois, d’une pluviométrie inférieure à la moyenne saisonnière, et une augmentation de la consommation d’eau, ce qui induirait un déficit hydrique précoce, si les conditions météorologiques persisteraient durant les prochains mois, dans un scénario pessimiste ».
Enfin, faut-il le rappeler, le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, a affirmé, mi-août dernier, que les réserves hydriques du pays « sont suffisantes » pour couvrir les besoins de la population en eau potable. Il en voulait alors, pour assurances à ses propos le le niveau de remplissage des barrages d’eau (60% à fin avril) et l’apport « confortable » des nappes phréatiques. Des prévisions, au demeurant, qui peuvent être vérifiées sur le terrain, et dont le gouvernement entérine un plan d’urgence pour aplanir l’écart entre la demande et l’offre en matière d’eau.
F. Guellil