Accueil ACTUALITÉ SQUAT DES TROTTOIRS À BOUIRA : Quand les commerçants défient la...

SQUAT DES TROTTOIRS À BOUIRA : Quand les commerçants défient la Loi

0

L’occupation illégale des trottoirs et l’anarchie plantent malheureusement le décor de l’ancienne ville du chef-lieu de la wilaya de Bouira, allant du quartier Château d’eau jusqu’à Oued Hous en passant par la place des Martyrs et le boulevard Abane Ramdane.

Avec le temps, il est devenu quasi-impossible pour le citoyen faisant ses courses, ou simplement un tour en ville, de se déplacer normalement dans les rues de cette importante partie de la ville de Bouira,  en raison de l’occupation des trottoirs par les commerçants qui, sont pourtant réservés,  à lui seul.
En effet, les trottoirs et chaussées sont squattés par les étalages de toutes sortes de marchandises. Plus grave encore, quelques  réparateurs  des appareils électroménagers, des cyclistes mais aussi des garagistes de lavages de voitures travaillent carrément sur les trottoirs et les quelques aires de stationnement sises devant leurs commerces.
C’est à se demander comment ces commerçants ont réussi à avoir des autorisations de travailler en plein centre-ville et dans des quartiers résidentiels. Ce qui est certain c’est que ces commerçants deviennent agressifs et menaçants dès qu’un « usager » du trottoir ou un résident d’un immeuble, ose réclamer son espace. “Nous sommes obligés de marcher en pleine chaussée pour pouvoir avancer”, avec tous les risques que cela comporte, “où doivent alors circuler les piétons, les écoliers et les vieillards ? Sur la route ?”, s’exclame une vieille dame que nous avons accostée  près de la clinique médicale d’Oued Hous. “Comment devons-nous faire pour passer ? ”, s’interroge notre interlocutrice.
Certains commerçants ont fait main basse sur les trottoirs et les espaces publics, et ont occupé abusivement les trottoirs sans se soucier du danger qu’ils font courir aux piétons, surtout aux enfants et aux personnes âgées. Et vu l’absence de répression de ce phénomène, ils sont allés jusqu’à empêcher les automobilistes de garer leurs véhicules devant les magasins en déposant des cartons, des chaises ou autre objets. Nous croyons savoir qu’une récente descente punitive des éléments de la police dans cette partie de la ville a eu lieu.
À travers cette opération, les commerçants squatteurs de trottoirs et autres aires de stationnement ont été verbalisés et ont été contraints de « libérer » ces espaces. Seulement, les vieilles habitudes semblent avoir la peau dure, car en quelques jours seulement la situation est « redevenue » comme elle était sans que personne ne trouve quoi redire.

Les autorités interpelées
En dépit des descentes policières, les commerçants ne font qu’à leur tête et continuent d’exposer leurs marchandises,  réparer les machines et laver les voitures  hors de leurs magasins,  provoquant l’irritation des habitants qui se plaignent de ces comportements irrespectueux et agressifs.
Il ne s’agit pourtant pas  de commerce informel mais de commerçants légaux qui profitent de l’absence et de la passivité des autorités pour occuper les trottoirs et exercer en dehors de leurs magasins, bloquant ainsi tout passage pour les piétons. Les abus sont visibles notamment au niveau des cités 32 logements, 56 logements et 126 logements ainsi que le long du boulevard Abane Ramdanne les passants sont souvent contraints d’emprunter la chaussée et de slalomer entre les grands cartons d’électroménager, les bacs de légumes, les présentoirs de vêtements et chaussures, les produits de quincaillerie, les rôtissoires et les barbecues qui ont complètement investi les espaces publics.
Peu importe les prétextes et les justifications, les trottoirs sont réservés exclusivement aux piétons et non aux marchandises, ni à toutes autres activités commerciales. Les habitants de ces cités lancent un Sos aux services de la police et à ceux de la direction du commerce de la wilaya de Bouira afin de se pencher sur cette situation qui dure depuis des années au vu et au su de tous. À bon entendeur…
Omar Soualah 

Article précédentAGRESSION MAROCAINE CONTRE LES SAHRAOUIS : Indignation et cascade de condamnations
Article suivantAPPEL À LA CONTESTATION DANS LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION : Silence radio du MEN